Fermeture de lits en soins de longue durée à Montréal: la FSSS-CSN lance un
nouveau cri d'alarme
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Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)17 déc, 2009, 12:07 ET
MONTRÉAL, le 17 déc. /CNW Telbec/ - La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déplore une fois de plus les ratés de la réorganisation des soins de longue durée amorcée par l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal visant à fermer 792 lits dans les hôpitaux. Elle s'inquiète que des patients ayant de graves problèmes psychiatriques, auparavant admis en centres hospitaliers, continuent d'être transférés en CHSLD publics sans que des ressources financières et humaines ne soient ajoutées. La FSSS réclame de l'Agence qu'elle dégage immédiatement les sommes nécessaires pour éviter de pénaliser davantage les clientèles âgées et le personnel œuvrant en CHSLD.
"Il est très inquiétant de constater que malgré des appels répétés, l'Agence de la santé poursuit son plan de fermeture des lits et de transfert de bénéficiaires notamment vers les CHSLD sans s'assurer de mettre en place les conditions requises, dont l'ajout de ressources, pour dispenser des services adéquats à des bénéficiaires âgés en perte d'autonomie", affirme Jean-Philippe Grad, vice-président de la FSSS-CSN pour la région de Montréal.
Ainsi, plusieurs bénéficiaires âgés transférés en CHSLD publics présentent toujours des comportements agressifs ou perturbateurs difficiles à gérer. Au CSSS Jeanne-Mance, la situation s'est passablement détériorée depuis l'admission de patients psychiatriques en CHSLD au printemps. Des policiers ont même été appelés à plusieurs reprises récemment dans un des CHSLD de ce CSSS du centre-ville en raison de l'agressivité d'un bénéficiaire.
Jusqu'à maintenant, environ 270 lits ont été fermés, soit 34 % du total des 792 lits visés par l'Agence de la santé. La FSSS craint que les problèmes ne s'amplifient et ne s'étendent davantage à d'autres établissements au fur et à mesure des transferts qui doivent se terminer en 2012 si des mesures concrètes ne sont pas mises en opération.
La présence de patients âgés agressifs ou perturbateurs a aussi pour effet d'accroître les surcharges de travail du personnel en place qui peinent déjà à répondre aux besoins de la clientèle conventionnelle, accentuant la fatigue, le surmenage et les risques d'accidents du travail. Plusieurs plaintes de fardeaux de tâches ainsi que des plaintes à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) ont été déposées au cours des derniers mois sans que la situation ne se soit vraiment améliorée.
Il est urgent que des unités spécifiques soient mises en place et que du personnel soit ajouté pour mieux encadrer ces bénéficiaires et garantir ainsi leur sécurité ainsi que celle des bénéficiaires déjà hébergés. En plus de l'ajout de mesures sécuritaires adéquates, un programme de formation continu devrait être créé pour répondre aux besoins spécifiques de ces bénéficiaires en perte d'autonomie.
"Il faut que l'Agence cesse de prétendre que tout va bien en justifiant les ratés comme s'il s'agissait de situations anecdotiques ou de cas particuliers, comme elle l'a fait à la fin de l'été dernier. Les impacts sont réels sur la qualité de vie de l'ensemble des bénéficiaires et sur le personnel. Il faut que l'Agence agisse. Le temps presse, conclut Jean-Philippe Grad".
La FSSS-CSN est l'organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux avec plus de 125 000 membres présents dans les établissements publics et privés. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Renseignements: François Forget, Information FSSS-CSN, (514) 949-1430; Source: Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
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