Fermeture de l'usine Mondelez - Pour l'emploi au Québec : plus de nationalisme économique
MONTRÉAL, le 5 déc. 2016 /CNW Telbec/ - Alors que plus de 450 familles montréalaises ont appris, à la veille du temps des fêtes, qu'elles perdraient leur gagne-pain d'ici la fin de l'an prochain, le chef de l'opposition officielle, Jean‑François Lisée, le porte-parole du Parti Québécois en matière d'économie et député de Sanguinet, Alain Therrien, ainsi que la whip en chef de l'opposition officielle et députée d'Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, dénoncent le fait que le gouvernement libéral ait complètement renoncé à protéger nos emplois manufacturiers.
« Nous souhaitons exprimer notre solidarité aux 454 familles qui ont appris cette difficile nouvelle à un moment de l'année aussi peu propice. Quel manque de respect de la part de Mondelez, pour leurs employés et pour le Québec! Toutefois, au-delà du cas particulier, force est d'admettre que le défaitisme du gouvernement libéral place le Québec dans une position de victime passive face aux mauvais citoyens corporatifs. Plus que jamais, le Québec a besoin d'un gouvernement qui agisse vigoureusement pour protéger les emplois des familles », a déclaré Jean‑François Lisée.
« Au Parti Québécois, nous avons un plan pour protéger notre économie et nos emplois. Contrairement aux libéraux, nous sommes également déterminés à protéger nos sièges sociaux par des mesures législatives concrètes. De la même façon, nous comptons inciter fortement les entreprises à installer et à conserver leur production au Québec », a de son côté affirmé Alain Therrien.
Le Parti Québécois propose en effet trois mesures phares pour y parvenir. D'abord, épauler les reprises d'entreprise par les employés, entre autres en offrant un soutien financier aux coopératives et en procurant des avantages fiscaux - par exemple, en permettant un report d'impôt pour faciliter les transferts. Ensuite, rendre les subventions de l'État conditionnelles à un engagement, de la part des entreprises qui en bénéficieront, de maintenir des activités économiques au Québec, en incluant une clause de remboursement en cas de défaut. Puis, utiliser notre extraordinaire pouvoir d'achat, comme gouvernement, pour exprimer notre préférence envers l'achat québécois.
« Évidemment, nous agirons de façon responsable et pousserons nos actions à la limite de ce que les accords commerciaux permettent. Mais, lorsque l'on constate l'énergie avec laquelle les Américains défendent leurs entreprises et leurs emplois, notamment dans le dossier du bois d'œuvre, nous devons prendre acte de la réalité : la naïveté et la passivité libérales, c'est dépassé », a conclu le chef de l'opposition officielle.
Proposition du Parti Québécois pour la protection
de nos usines et de nos emplois
Le Parti Québécois propose trois mesures majeures pour conserver nos usines et nos emplois au Québec.
1. Épauler les reprises d'entreprise par les employés
- En procurant un soutien financier aux coopératives de travailleurs qui veulent collectivement acquérir leur entreprise;
- En donnant des avantages fiscaux pour encourager le transfert aux employés, comme le report du gain en capital pour la rémunération en actions ou leur legs, et la possibilité pour les employés de présenter une offre concurrente en cas de vente de l'entreprise.
2. Rendre conditionnelles les subventions de l'État
Les subventions seraient conditionnelles à un engagement de maintien des activités au Québec et incluraient une clause de remboursement en cas de défaut.
3. Utiliser l'extraordinaire pouvoir d'achat du gouvernement
Afin d'exprimer notre préférence pour les produits québécois au maximum de notre capacité et dans le respect des accords commerciaux existants. Nous proposons, pour les contrats non couverts par les accords existants, d'appliquer une surpondération aux produits du Québec dans l'évaluation des soumissions.
- Pour les appels d'offres de biens et de services, notamment en approvisionnement alimentaire;
- Pour les contrats accordés de gré à gré.
Les achats institutionnels en alimentation au Québec :
- 840 M$ dans les établissements du réseau de la santé;
- 249 M$ dans les établissements du réseau de l'éducation;
- 37 M$ dans les établissements de services correctionnels;
- 140 M$ dans les CPE et les garderies privées subventionnées;
- 110 M$ dans les municipalités, les sociétés d'État et autres.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Chantal Huot, Attachée de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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