OTTAWA, le 28 janv. 2014 /CNW/ - Des vétérans sont venus des quatre coins du pays pour demander une dernière fois au gouvernement de ne pas fermer les bureaux d'Anciens Combattants dans leur localité.
« C'est impensable qu'on doive supplier le gouvernement de nous laisser des services auxquels nous avons droit », déplore Roy Lamore, un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale et résidant de Thunder Bay. « C'est une décision irresponsable qui fera du tort aux hommes et aux femmes qui ont servi le Canada », ajoute-t-il.
M. Lamore, et six autres anciens combattants, ont donné une conférence de presse aujourd'hui sur la Colline du Parlement. Ce soir, ils rencontreront le ministre des Anciens Combattants Julian Fantino et lui demanderont deux choses : d'annuler la fermeture des bureaux de Kelowna, Saskatoon, Brandon, Thunder Bay, Windsor, Sydney, Charlottetown et Corner Brook et de rouvrir le bureau de Prince George, fermé depuis un an.
Selon Bruce Moncur, tous les vétérans - jeunes et moins jeunes - ont besoin des services offerts dans les bureaux régionaux. Lui-même y a recours puisqu'en 2006, il a été mitraillé accidentellement par un chasseur américain de type A-10 Warthog durant l'opération Medusa en Afghanistan. Il n'avait que 22 ans lorsqu'il a subi une lésion cérébrale presque fatale. Depuis, il souffre de fatigue, de perte de mémoire à court terme et de stress post-traumatique.
« Les vétérans de Windsor ont besoin du bureau d'Anciens Combattants. Je dirai au ministre Fantino que ma guérison et la santé mentale et physique de bien des vétérans en dépendent », déclare-t-il.
Michelle Bradley, qui travaille au ministère des Anciens Combattants depuis 2001, faisait partie de la délégation.
« C'est une trahison, ce que fait le gouvernement, affirme-t-elle. Et tous les vétérans en souffriront. Les temps d'attente seront plus longs, il y aura moins de services individualisés et les employés des bureaux qui restent ouverts seront surchargés. C'est déjà comme ça à St. John, où je travaille. »
Ron Clarke, un vétéran de Sydney, espère que le ministre Fantino entendra finalement le message que diffusent les anciens combattants et leurs alliés depuis des mois.
« Et s'il n'entend pas raison, je lancerai l'opération suivante avec d'autres vétérans : d'abord, nous surveillerons l'impact des fermetures dans les localités touchées et en informerons la population. Ensuite, nous veillerons à ce que le gouvernement rende des comptes lors des prochaines élections », affirme-t-il.
Pour Chris Aylward, vice-président exécutif national de l'AFPC, le fait que tant de Canadiennes et de Canadiens aient dénoncé ces fermetures est très bon signe.
« Je suis fier de nos membres, qui ont pris la défense des vétérans à qui ils offrent des services. Et que la population en fasse autant, ça m'encourage énormément, affirme-t-il. Espérons que le gouvernement saura, lui aussi, faire preuve de respect à l'égard des vétérans. »
SOURCE : AFPC
Shelina Merani, Communications AFPC, 613-293-9324; [email protected]
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