Fermeture des usines d'Elk Falls et de Kelowna : 400 emplois victimes de
l'inaction du gouvernement
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier07 juil, 2010, 14:43 ET
OTTAWA, le 7 juill. /CNW Telbec/ - Les annonces de fermeture de l'usine d'Elk Falls, près de Campbell River (C.-B.), par la société Catalyst Paper et l'usine d'emballage de Kelowna par la société Smurfit-Stone hier ajouteront près de 400 autres emplois à la liste des victimes de l'inaction du gouvernement fédéral devant la crise forestière.
"Combien d'autres communautés devront être durement frappées avant que le gouvernement fédéral ne prenne le problème au sérieux, s'interroge Dave Coles, président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier. Lorsque l'industrie automobile était en crise, les conservateurs fédéraux ont immédiatement réagi. Mais l'industrie forestière est frappée depuis presque cinq ans maintenant et aucune mesure significative n'a été prise pour venir en aide au secteur forestier afin qu'il puisse affronter la tempête."
"Sachant que l'industrie forestière est concentrée dans les régions rurales, nous nous demandons sérieusement si le gouvernement conservateur ne serait pas en train de tenir pour acquis les votes des régions rurales. Il est aussi évident que le gouvernement provincial ne comprend pas la situation. Mais peu importe le palier de gouvernement, ce qui devrait être clair est que le gagne-pain des travailleurs et l'avenir des communautés ne peuvent être considérés comme des pions dans les jeux de stratégie électorale. Ces travailleurs, comme les 45 000 autres travailleurs qui ont perdu leur emploi forestier depuis 2005, tout comme les communautés qu'ils font vivre, vont souffrir."
L'usine de Catalyst Paper à Elk Falls sera touchée le plus par les pertes d'emploi : 350 emplois seront désormais éliminés. La société n'échappe pas aux foudres de Dave Coles, alors que le président du SCEP dénonce les tactiques à la dure de la société dans ses négociations avec le syndicat, mais aussi avec les communautés auxquelles ils appartiennent.
"Catalyst Paper donne un tout nouveau sens à l'expression 'citoyen corporatif', affirme-t-il. La société croit être au-dessus de la loi du pays en décidant elle-même combien de taxes foncières elle entend payer, en menaçant de déplacer ses usines en Asie si elle n'obtient pas ce qu'elle veut et en jetant maintenant à la rue des centaines de travailleurs parce qu'elle ne peut briser la force de ceux qui refusent de se faire exploiter par une société qui vient de refinancer sa dette dans des conditions favorables en comparaison à d'autres joueurs de l'industrie.
"Lorsque tous les partenaires se rassemblent, il existe des solutions. La foresterie a été l'une des pierres angulaires de l'économie du Canada et pourrait continuer de l'être avec un peu de perspective de la part des dirigeants de l'industrie et des gouvernements. Malheureusement, cette fermeture laisse entendre que Catalyst Paper ne se perçoit pas comme un partenaire, mais plutôt comme un dictateur dictant les conditions de son implication dans l'économie et les affaires des communautés.
"La crise forestière va escalader jusqu'à ce que le gouvernement intervienne, conclut Dave Coles. Et tant qu'il n'interviendra pas, il va continuer de nous entendre."
Renseignements: Guy Caron, agent des médias, 613 323 5200
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