OTTAWA, le 10 mars 2017 /CNW Telbec/ - Plus d'un an après l'implantation du système Phénix, les problèmes de paye des employé-es de la fonction publique canadienne continuent de s'accumuler. Le syndicat des agentes et agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN), dont plusieurs centaines de membres subissent de façon répétée les ratés du système Phénix, exige des mesures immédiates qui répondent aux besoins de celles et de ceux qui vivent avec l'angoisse causée par ces problèmes de paye depuis des mois.
Le 10 février dernier, à la suite des demandes insistantes d'UCCO-SACC-CSN, le gouvernement lançait un projet de Centre d'expertise à Kingston. C'est avec un enthousiasme prudent que les agentes et agents correctionnels accueillaient la nouvelle de l'ouverture de ce centre qui, différent d'un bureau satellite dédié au traitement d'erreurs, devait servir de lieu où des solutions globales seraient mises de l'avant et où les employé-es du Service correctionnel du Canada (SCC) pourraient se référer lorsqu'ils font face à une situation problématique.
Toutefois, lors d'une rencontre avec le Conseil du Trésor le 1er mars dernier, UCCO-SACC-CSN a appris, via le sous-ministre adjoint, que le centre de Kingston serait géré de la même façon que les autres bureaux-satellites et que, par conséquent, les employé-es ne pourraient interagir directement avec le personnel du centre. « Nous sommes déçus. Nous espérons que ce bureau ne deviendra pas une coquille vide. Nous le répétons depuis trop longtemps : nos membres doivent pouvoir expliquer leur problème de vive voix à des fonctionnaires formés pour les régler », a déclaré Jason Godin, président national d'UCCO-SACC-CSN.
Bien avant l'arrivée de Phénix, UCCO-SACC-CSN a émis des craintes face à l'implantation massive de ce système. Selon Jason Godin, le fiasco qu'on connaît aujourd'hui se dessinait depuis longtemps : « Nous avions surtout des doutes à la suite de la perte d'autonomie des ministères et de l'abolition des postes Compensation/Rémunération du SCC. Auparavant, ces personnes répondaient aux questions des employé-es, corrigeaient en direct des problèmes de paye, aidaient à démêler des situations complexes, etc. Le retrait de ces personnes-ressources pavait la voie du chaos actuel. »
Le gouvernement cherche maintenant un moyen de sortir de cette impasse, et UCCO-SACC-CSN à titre de syndicat représentant les agentes et agents correctionnels du Canada, refuse qu'une solution partielle soit la réponse à cette situation. « Nous avons été patients. Maintenant, nous exigeons la prise en charge des dossiers par des employé-es du SCC qui connaissent nos enjeux et qui pourront régler rapidement et efficacement nos problèmes de rémunération. Il n'y a aucune raison pour que celles et ceux qui travaillent quotidiennement à assurer la sécurité de la population canadienne ne reçoivent pas leur plein salaire », a conclu Jason Godin.
À propos
Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rassemble plus de 7400 membres, répartis dans cinq grandes régions du Canada : la Colombie-Britannique, les Prairies, l'Ontario, le Québec et l'Atlantique. UCCO-SACC-CSN représente les titres d'emploi de CX1 et CX2 dans 49 établissements fédéraux.
SOURCE CSN
Katerine Desgroseilliers, Conseillère aux communications - CSN, [email protected], 514 265-4250
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