Fin des petites centrales hydroélectriques : la FQM exhorte le gouvernement à revenir sur sa décision
QUÉBEC, le 5 févr. 2013 /CNW Telbec/ - L'annonce de la fin du développement de petites centrales hydroélectriques est accueillie avec consternation par la Fédération québécoise des municipalités (FQM) qui lance un appel au gouvernement du Québec pour qu'il se ressaisisse et revienne sur sa décision afin d'éviter de laisser tomber les nombreuses communautés qui ont investi temps et argent dans des projets.
Pour la FQM, la filière de la petite hydraulique est particulièrement prometteuse, car elle offre la possibilité aux communautés de prendre en charge leur développement en misant sur une ressource propre et renouvelable présente sur leur territoire.
Aux yeux du président Bernard Généreux, la décision gouvernementale apparaît injustifiée particulièrement pour les six projets qui ne pourront voir le jour, et ce, même s'ils ont été retenus dans le cadre du Programme d'achat d'électricité pour des petites centrales hydroélectriques.
« Ces communautés, souvent durement affectées par la crise forestière, se sont engagées de bonne foi dans des projets qui devaient assurer leur avenir. Et voilà qu'après leur avoir envoyé un premier signal positif, le gouvernement met fin à tout leur espoir », s'indigne M. Généreux.
La FQM ne peut s'expliquer cette décision, d'autant plus que l'acceptabilité environnementale et sociale de ces projets devait être assurée par l'étape à venir du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).
« Il est désolant de voir que les milieux locaux devront encore se contenter de mesures de dédommagement alors que c'est d'un véritable levier de développement dont on les prive », fait valoir M. Généreux.
Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté de mettre en place un comité interministériel, la FQM est aussi d'avis qu'il devra ouvrir les discussions à toutes les filières, y compris la petite hydraulique. Elle entend d'ailleurs participer aux consultations sur la Politique énergétique afin de porter les revendications légitimes de ses membres en faveur du développement énergétique communautaire.
Évoquer les surplus énergétiques pour mettre fin à cette filière est d'autant plus absurde que celle-ci s'avère la moins coûteuse. La FQM estime donc que Québec jette de la poudre aux yeux, car si cet argument prévalait, il aurait imposé un moratoire sur l'ensemble du développement énergétique.
« Pour des raisons conjoncturelles et idéologiques, le gouvernement choisit de démobiliser les communautés, en plus de mettre une croix sur une expertise unique. Est-ce bien là le message que souhaite lancer un parti qui s'est présenté comme celui des régions lors des dernières élections », interroge en conclusion M. Généreux.
On voit loin pour notre monde
Depuis sa fondation en 1944, la Fédération québécoise des municipalités s'est établie comme l'interlocuteur incontournable des municipalités et des régions du Québec. Visant constamment à défendre l'autonomie municipale, elle privilégie les relations à l'échelle humaine et tire son inspiration de l'esprit de concertation et d'innovation de ses quelque 1000 municipalités et MRC membres.
SOURCE : Fédération québécoise des municipalités
Dany Rousseau, directeur des communications
418 651-3343
Cell. : 418 955-7001
Partager cet article