Fin du lockout à l'usine Contrecoeur-Ouest d'ArcelorMittal
CONTRECOEUR, QC, le 15 août 2014 /CNW Telbec/ - Les travailleurs de l'usine Contrecoeur-Ouest d'ArcelorMittal ont accepté ce soir, dans une proportion de 84%, une proposition du conciliateur du ministère du Travail qui incluait un projet de règlement final. Les activités reprendront lundi à l'usine.
Le litige portait essentiellement sur la volonté de l'employeur de créer un régime de retraite à cotisations déterminées pour les nouveaux travailleurs. Le nouveau contrat prévoit plutôt la création d'un régime de retraite à financement salarial pour les nouveaux travailleurs, qui s'apparente à un régime à prestations déterminées, mais dont ils assumeront seuls d'éventuels déficits actuariels. L'employeur versera dans ce nouveau régime l'équivalent de la cotisation versée actuellement pour le service courant des travailleurs actifs.
Rappelons que les dernières offres de l'employeur avaient été refusées dans une proportion de 52% le 6 août dernier. L'employeur avait décrété un lockout le même jour. «Ainsi, les nouveaux salariés auront un montant équivalent au service courant des autres, dans un régime où les prestations sont déterminées. Ce régime sera géré par les travailleurs, l'employeur ne pourra pas prendre de congé de contribution et d'éventuels surplus bénéficieraient aux membres », explique le représentant syndical Guy Gaudette.
Pour la première fois depuis 2006, le régime de retraite actuel est bonifié ; un retraité qui prendra se retraite après 30 ans de service recevra donc l'équivalent de 360 $ par année additionnel, pour le restant de sa vie. De plus, les personnes déjà retraitées auront droit à une indexation annuelle d'au moins 0,5 %, alors qu'aucune forme d'indexation n'avait été accordée depuis cinq ans (ce qui représente un déboursé de 3 millions sur la durée du contrat). Un montant équivalent à cette indexation sera versé aux travailleurs actifs, qui ira dans un nouveau véhicule de retraite.
Le contrat d'une durée de six ans prévoit des hausses salariales annuelles de 0,75$ pour les cinq premières années et 0,85$ pour la dernière année, ainsi qu'un boni de 1000 $ à la signature du contrat.
« Dans les circonstances, c'est un contrat honorable. Il est certain que nous aurions préféré maintenir le même régime pour tous les travailleurs. Dans tous les cas, ils pourront compter sur un régime comparable », explique le président de la section locale 6951, Yves Rolland. Le protocole de retour au travail assure que les injonctions et le grief patronal sont levés.
SOURCE : Syndicat des Metallos (FTQ)
Clairandrée Cauchy, 514 774-4001, [email protected], Responsable des communications; Guy Gaudette, 450 656-1113
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