Financement à l'activité dans le réseau de la santé : pour l'APTS, les services sociaux seront les grands perdants
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Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)29 oct, 2014, 15:50 ET
LÉVIS, QC, le 29 oct. 2014 /CNW Telbec/ - Réunis en conseil général, les délégués de l'APTS ont réitéré leurs inquiétudes sur le virage vers le financement à l'activité des établissements de santé et de services sociaux. Selon les signaux qu'envoie le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, un projet de loi modifiant en profondeur le financement des services de santé pourrait être déposé sous peu. Rappelons que le financement à l'activité vise à mettre un prix sur chaque acte. «Cette méthode est totalement inadaptée aux services sociaux. En santé mentale, par exemple, un acte d'une travailleuse sociale n'est pas facilement codifiable et réductible à une statistique. Comment peut-on mettre un prix sur l'empathie d'une intervenante face à la souffrance humaine ?»
«Après le projet de loi mammouth sur les structures du réseau, voilà qu'on nous prépare un autre grand dérangement. Selon les études sur le financement à l'activité, les services ne sont pas améliorés : pas d'augmentation des services et aucune diminution des listes d'attente. Par contre, nous notons une augmentation des ré-hospitalisations. Quelle est l'urgence de procéder à une telle réforme ? Elle ne vise certainement pas la réduction de l'encadrement, bien au contraire. La réforme créera une couche supplémentaire de bureaucratie, chargée d'analyser à temps plein une nouvelle avalanche de statistiques. Déjà, le personnel croule sous la paperasse et les redditions de comptes statistiques. Dans certains cas, le personnel doit même adapter ses pratiques professionnelles afin de s'adapter aux diktats statistiques.»
Le financement par activité mettra également les établissements et les équipes de travail en compétition. «La pression est déjà insoutenable sur le terrain, ajoute Carolle Dubé. Le financement à l'activité ne fera qu'augmenter cette pression, les charges de travail et le stress. De plus, les risques sont grands de voir les établissements prioriser les actes les plus payants sur les actes moins payants.»
Tout système de financement doit placer l'accessibilité, la qualité et l'efficacité des soins et services au cœur de ses priorités. «L'APTS invite le ministre de la Santé et des services sociaux à consulter largement avant de mettre en place cet énième chambardement», de conclure Carolle Dubé.
À propos de l'APTS
L'APTS est une organisation syndicale qui regroupe 32 000 Indispensables occupant des postes professionnels et techniques dans le réseau de la santé et des services sociaux, dont des technologistes médicales, des techniciennes en loisir, des archivistes médicales, des kinésiologues, des technologues en imagerie médicale, des technologues en électrophysiologie médicale, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des audiologistes, des psychoéducateurs, des thérapeutes en réadaptation physique, des organisatrices communautaires, des travailleurs sociaux, des psychologues, des techniciennes en diététique, des diététistes-nutritionnistes, des intervenants en soins spirituels et des hygiénistes dentaires.
SOURCE : Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Francis Boucher, conseiller en communication, Téléphone : 514.609.2906 (cell.)
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