Financement de la mobilité : les partis politiques présentent leurs intentions à CAA-Québec
QUÉBEC, le 31 août 2012 /CNW Telbec/ - Alors que la campagne électorale tire à sa fin, CAA-Québec rend publiques les réponses obtenues, de la part des principaux partis politiques, à ses questions sur le financement de la mobilité (infrastructures routières et transport en commun). Et des cinq points abordés, seul celui de la gouvernance des projets semble faire consensus.
Recentrer l'expertise au ministère des Transports du Québec. CAA-Québec souhaitait obtenir l'avis des partis sur l'importance de se doter d'une structure de gouvernance permanente, indépendante et capable de mieux évaluer les divers projets. Rappelons qu'en matière de transport collectif, seulement pour le Grand Montréal, les différents projets totaliseront 23 milliards en investissements d'ici 2020.
Trois des cinq partis qui ont répondu à nos questions (Québec solidaire, Coalition Avenir Québec et Parti vert du Québec), estiment qu'il est grand temps de redonner à Transports Québec toute l'expertise nécessaire pour mener ces projets à bien et dans des délais convenables. Sans aller jusqu'à soutenir la création d'une structure indépendante, ils reconnaissent qu'un meilleur suivi des dossiers doit être assuré. Le Parti Québécois, pour sa part, est « d'avis qu'il y a un besoin de leadership gouvernemental fort » en ce qui concerne les projets de transports collectifs. Quant au Parti libéral du Québec, il privilégie la collaboration avec les élus municipaux pour identifier les priorités.
Un moratoire sur les contributions des automobilistes? Aucun parti n'a offert de réponse à la demande de CAA-Québec d'imposer un moratoire sur les hausses de contributions des automobilistes. Or, puisque le financement de la mobilité sera un enjeu d'importance pour les années à venir, il importe pour CAA-Québec d'obtenir l'assurance qu'aucune contribution supplémentaire pour le financement du transport en commun ne sera exigée des automobilistes, et ce, tant et aussi longtemps qu'une véritable politique de financement de la mobilité n'aura pas été adoptée.
Ainsi, la CAQ s'engage à ne pas augmenter les taxes et les impôts des Québécois. De plus, elle exclut le péage sur les structures existantes. Le PQ abonde dans le même sens en précisant ne pas vouloir augmenter les taxes sur l'essence et sur l'immatriculation. Le recours au péage pour le financement des transports en commun n'est pas exclu mais il devrait faire l'objet de discussions. Le PLQ n'a pas formulé de réponse claire à cette question. Par ailleurs, alors que QS souhaite diversifier les sources de financement, le PVQ, lui, croit en la nécessité d'imposer des taxes supplémentaires. Enfin, dans l'ensemble, les partis politiques ont réitéré leur volonté d'améliorer l'offre du transport en commun.
Oui au maintien des investissements en transport. Pour la majorité des partis interrogés, il importe de maintenir les investissements routiers à leur niveau actuel. Le Parti Québécois ajoute qu'il faut augmenter la part des investissements qui est dévolue aux routes locales. Par ailleurs, afin de permettre une plus grande transparence, deux partis se montrent ouverts à tenir une comptabilité séparée des sommes exclusivement versées par les automobilistes au Fonds des réseaux de transport terrestre (FORT) et qui servent, rappelons-le, à financer non seulement les investissements routiers, mais également le transport en commun. Le PQ ainsi que QS se sont donc dits favorables à une meilleure reddition de comptes.
Il est possible de consulter les questions et les réponses complètes des partis interrogés au www.caaquebec.com, y compris leurs visions à l'égard de mesures incitatives pour l'aide à l'achat de véhicules verts.
En conclusion, malgré certaines intentions exprimées par les partis politiques de mieux encadrer la gestion et le financement des grands projets, CAA-Québec demeure soucieux d'obtenir des garanties claires et sans équivoque que la gouvernance de ces projets sera au centre des préoccupations du prochain gouvernement. Compte tenu des sommes colossales en jeu ainsi que des besoins imminents en matière de financement de la mobilité, CAA-Québec estime qu'il s'agit là d'un enjeu crucial avant d'envisager encore une fois une contribution supplémentaire de la part des automobilistes.
Rappelons que CAA-Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1904, offre à son 1,1 million de membres des services et privilèges dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et des services financiers.
SOURCE : CAA-QUEBEC
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