Financement d'écoles par l'entreprise privée - Nos écoles doivent être protégées de tout impératif commercial
QUÉBEC, le 12 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Le porte-parole du Parti Québécois en matière d'éducation, de recherche et de persévérance scolaire, Alexandre Cloutier, invite le gouvernement libéral à assumer ses responsabilités dans le financement de nos écoles publiques et à clarifier les règles entourant les dons effectués par des entreprises privées, afin que la philanthropie ne soit jamais rattachée à des conditions incompatibles avec la mission de l'école.
« Devant le désengagement du gouvernement libéral, les écoles n'ont d'autre choix que de se tourner vers des sources externes de financement. C'est une situation inquiétante, qui ouvre la porte à des dérives importantes en ce qui concerne l'indépendance de nos écoles », a soulevé Alexandre Cloutier.
Le député de Lac-Saint-Jean réagissait ainsi à l'attribution, par une fondation privée, d'un don de 20 000 $ à l'école secondaire Charles-Gravel de Chicoutimi pour la modernisation de sa bibliothèque. En retour, l'école s'est engagée à promouvoir la vente de billets pour un tirage privé organisé par la fondation, jusqu'à hauteur de 10 000 $.
« La philanthropie est une bonne chose. Tant mieux si des entreprises donnent de l'argent à nos écoles publiques. Cependant, cela ne doit pas être conditionnel à quelque retour d'ascenseur que ce soit. Dans ce cas-ci, on se trouve à refiler en partie une facture de 10 000 $ aux parents. Ça soulève de sérieuses questions », a mentionné Alexandre Cloutier.
Le porte-parole rappelle que la Loi sur l'instruction publique prévoit explicitement qu'une école ne peut « solliciter ou recevoir de dons auxquels sont rattachées des conditions qui sont incompatibles avec la mission de l'école, notamment des conditions relatives à toute forme de sollicitation de nature commerciale ».
« Le ministre de l'Éducation doit jouer son rôle. D'abord, il doit assurer un financement adéquat à nos écoles, pour éviter le plus possible qu'elles aient recours à des sources de financement externes. Et, deuxièmement, il doit imposer des balises claires quant aux relations existant entre les écoles et les entreprises privées. S'il y a un domaine qui doit être indépendant de tout impératif commercial au Québec, c'est bien celui de l'éducation, des écoles primaires et secondaires », a conclu le député.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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