Financement des partis politiques par les personnes morales: un recul
inacceptable
MONTRÉAL, le 17 janv. /CNW Telbec/ - Québec solidaire participe aujourd'hui aux audiences du jury citoyen sur le financement des partis politiques, organisées par l'Institut du Nouveau monde. À cette occasion, Québec solidaire proposera une série de mesures pour restaurer la confiance du public envers le système politique, une confiance minée par les allégations de corruption et de pratiques illégales en matière de financement des partis politiques. Le faible taux de participation aux dernières élections générales est le signal que la crédibilité de notre démocratie est mise à mal. Pour Québec solidaire, permettre aux entreprises de financer les partis politiques ne contribuerait en rien à assainir les mœurs politiques au Québec.
Pas question donc pour Québec solidaire de permettre aux personnes morales de financer les partis politiques. Il s'agirait d'un recul inacceptable pour la démocratie québécoise qui nous ramènerait directement à l'époque du patronage et des retours d'ascenseurs à répétition de l'époque duplessiste. Cette interdiction jouit d'un important consensus au Québec : n'y touchons pas. Le contre-exemple absolu en cette matière demeure les États-Unis, qui permettent aux entreprises de financer directement les campagnes des candidats aux postes électifs, ce qui les livre pieds et poings liés aux intérêts privés.
Québec solidaire propose donc les mesures suivantes : - donner les moyens au DGEQ de faire respecter la Loi électorale en matière de financement politique, pour que cessent les contributions déguisées d'entreprises ; par exemple, en augmentant le nombre des inspecteurs et en donnant des amendes plus sévères aux contrevenants ; - augmenter la contribution de l'État aux partis politiques, parce que le financement public peut limiter l'importance et l'influence des donateurs "intéressés" et ainsi combattre la corruption ; - réduire le maximum permis pour la contribution annuelle par électeur ou électrice à un parti à 500$, de façon à diminuer le risque que la contribution soit "intéressée" et fasse l'objet d'apparence de corruption ou de corruption comme telle ; - plafonner la limite maximale des dépenses électorales des partis pour réduire la pression qu'ont ces derniers de se constituer des caisses électorales garnies de contributions "intéressées" en confiant au DGEQ, par exemple, de diffuser à toute la population les plate-forme électorales des différents partis.
Par ailleurs, Québec solidaire participera à la commission parlementaire sur le projet de loi de réforme de la loi électorale (PL 78).
Renseignements: Francis Boucher, communications, (514) 710-0466
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