Financement des universités - La voie proposée par Lucien Bouchard est un
cul-de-sac
MONTRÉAL, le 24 févr. /CNW Telbec/ - Le secteur universitaire du SCFP juge dangereuses les propositions de Lucien Bouchard, de la Chambre de commerce de Montréal et de leurs acolytes sur le financement des universités québécoises. "On doit mettre un frein aux aventures concurrentielles de nos universités, et non pas appuyer sur l'accélérateur!", soutient Carole Neill, présidente du Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU).
Pour le plus important syndicat présent dans nos universités, il faut procéder à une analyse globale du développement de ces institutions. "Les états généraux sur le monde universitaire que nous réclamions le printemps dernier sont toujours à l'ordre du jour. Cette réflexion devient même une urgence dans le contexte", plaide Carole Neill. Encore une fois, on joue de la baguette magique et on présente une solution de dernière minute alors que nous avons pourtant besoin d'une analyse fine et exhaustive de la situation. Il est irréaliste de croire que la hausse des droits serait en mesure de combler le gouffre financier. C'est le modèle en entier qu'il convient de revoir. " Les syndicats du secteur universitaire du SCFP plaident en faveur d'un plan directeur de développement, d'une meilleure coordination des projets et d'une contribution accrue des différents ordres de gouvernement.
Pour le SCFP, faire porter sur les épaules des seuls étudiants le refinancement de nos universités est non seulement injuste et inéquitable, mais inquiétant pour l'avenir du Québec. "Nos universités sont un trésor collectif, c'est donc à toute la collectivité qu'il revient de mettre l'épaule à la roue et de contribuer à leur succès. Avec les lucides, on assiste à une dérive vers l'application du principe d'utilisateur- payeur. D'abord, cela ne résout pas l'impasse, et ensuite, c'est dangereux puisqu'au détriment d'une vision solidaire et collective de l'éducation et de la recherche, qui sont une richesse pour tout le monde", de conclure la présidente du CPSU.
Comptant près de 105 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 11 000 membres dans le secteur de l'éducation, dont 8000 dans les universités, principalement des employés de soutien. Présent dans plusieurs autres secteurs d'activités, comme la santé et les services sociaux, les municipalités, l'énergie, les transports urbain et aérien, les communications, les sociétés d'État et organismes publics québécois, le SCFP est aussi le plus important syndicat affilié de la FTQ.
Ce communiqué et d'autres infos sur le site scfp.qc.ca
Renseignements: Alexandre Boulerice, Service de l'information SCFP, cell.: (514) 668-7148; Source: Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
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