MONTRÉAL, le 29 mars 2022 /CNW Telbec/ - La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) réagissait ce matin à l'annonce gouvernementale en lien avec l'avenir de notre système de santé et de services sociaux. Si les priorités identifiées nous semblent à propos et font consensus en général sur le fond, les médecins omnipraticiens ont hâte de voir les suites réelles que le gouvernement donnera à son annonce d'aujourd'hui, notamment par rapport aux investissements nécessaires dans notre première ligne de soins qui est depuis trop longtemps peu valorisée au Québec. Après des années, voire des décennies, où le manque de vision et d'investissement a profondément fragilisé cette première ligne, il est impératif que le gouvernement se mette à la page à cet égard et change d'approche en délaissant la coercition au profit de la valorisation.
« Alors que plus de 400 postes de résidents en médecine de famille sont demeurés vacants depuis 2013 au Québec, le souhait gouvernemental de se doter enfin d'un plan pour valoriser la médecine familiale, bien qu'incontournable, est évidemment bien reçu par la Fédération. Seulement l'an dernier, 75 postes de résidents en médecine de famille sont demeurés vacants au Québec par rapport à un seul dans l'ensemble des autres spécialités médicales confondues ! Un seul poste non pourvu peut avoir des effets négatifs pendants 30 ans, alors imaginons 400 postes ! On parle ici clairement d'une tragédie collective dont beaucoup de politiciens et responsables gouvernementaux semblent malheureusement incapables de prendre la mesure depuis trop longtemps. Si de nouvelles politiques gouvernementales inversent cette tendance plutôt que de continuer à l'accentuer, ce sera une excellente nouvelle. Le retrait du projet de loi 11, qui est un nuage noir et une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête de la médecine familiale au Québec, serait un premier pas dans cette direction », a affirmé le Dr Marc-André Amyot, président de la FMOQ.
Les médecins omnipraticiens ont toujours souhaité que les Québécois aient accès aux soins requis au moment opportun. C'est pourquoi la Fédération tient à rappeler l'existence d'une adhésion importante de ses membres à un éventuel système de prise de rendez-vous simplifié, mais surtout sa campagne de promotion de la mise en place à la grandeur du Québec de Guichets d'accès pertinence (GAP). Ce déploiement du GAP, dont nous nous faisons les plus ardents défenseurs, permettrait enfin à plusieurs autres professionnels de la santé (infirmières, psychologues, physiothérapeute, pharmaciens, travailleurs sociaux, ergothérapeute, etc.) d'être la porte d'entrée du système de soins tout en diminuant la surcharge des médecins de famille. L'avenir est là : le bon professionnel au bon moment.
Comme nous le proposons aussi depuis des mois au gouvernement, si on ajoutait au déploiement fonctionnel du GAP une prise en charge de groupe plutôt qu'individuelle et reposant sur les épaules d'un seul médecin de famille, et une charge administrative allégée pour les médecins, nous aurions réellement des conditions gagnantes pour améliorer l'accès. De plus, si les médecins de famille sont entourés dans les GMF de nombreux autres professionnels de la santé, là nous aurions non seulement des conditions gagnantes pour implanter un nouveau mode de rémunération, mais surtout des conditions pour que ce nouveau mode de rémunération puisse réellement avoir un sens et un bénéfice dans l'accès aux soins.
« La Fédération souscrit à de nombreux objectifs énoncés dans le plan gouvernemental rendu public aujourd'hui : prise en charge de groupe, accès rapide à un professionnel de la santé ou des modifications au mode de rémunération des médecins de famille œuvrant en première ligne, entre autres. Mais par-dessus tout, à nos yeux trois priorités doivent émerger, soit la nécessité de soutenir beaucoup mieux nos travailleurs de la santé, toutes professions confondues, de se doter rapidement d'un plan collectif pour valoriser la médecine familiale et d'enfin investir massivement dans notre première ligne de soins. Le salut et l'avenir de notre système de soins passent inévitablement par ces voies », a conclu le Dr Amyot.
Syndicat professionnel représentant l'ensemble des médecins omnipraticiens du Québec, la FMOQ compte plus de 9500 membres. Sa mission consiste à veiller aux intérêts professionnels et scientifiques de ses membres. Pour plus de renseignements sur la FMOQ, consultez son site Internet au www.fmoq.org
SOURCE Fédération des médecins omnipraticiens du Québec
Jean-Pierre Dion, directeur des Communications et des Affaires publiques, Courriel : [email protected], Tél. : 514 878-9160 ou 1 800 361-8499; Pour plus de renseignements sur la FMOQ, consultez son site Internet au www.fmoq.org
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