Forcés de quitter leur résidence en moins de trois semaines - Une décision unilatérale du CSSS bouscule des aînés en perte d'autonomie
LONGUEUIL, QC, le 4 juill. 2014 /CNW Telbec/ - La résidence L'Intermède, située à Longueuil, s'explique très mal pourquoi ses aînés sont actuellement relocalisés en catastrophe par le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Pierre-Boucher. Tout comme le personnel soignant et les membres de la direction de L'Intermède, personne ne comprend les motivations réelles du CSSS à mettre fin à l'entente qui le liait la résidence, à titre de ressource intermédiaire (RI), depuis maintenant 10 ans.
C'est le 16 juin dernier que des responsables du CSSS sont venus expliquer aux résidents, tous des aînés en perte d'autonomie, qu'au cours des 3 semaines suivantes, ils seraient relocalisés dans d'autres résidences, dont certains de manière temporaire en attendant un autre déménagement.
« La résidence L'Intermède héberge des ainés depuis près de 20 ans comme ressource intermédiaire, dont les 10 dernières années pour le bénéfice du CSSS Pierre-Boucher. L'entente qui nous lie a toujours été renouvelée. Lorsqu'en décembre dernier, pour des raisons inconnues, le CSSS a décidé de mettre fin à cette collaboration, nous n'avons cessé de questionné les motifs, mais en vain », explique Patrick Mattard, directeur général et associé, à la résidence L'Intermède.
Toutes les recommandations du CSSS avaient pourtant été respectées
La pilule est d'autant plus difficile à avaler que la résidence et son personnel ont toujours mis en place les recommandations, aménagements ou améliorations demandés par le CSSS. Au cours des trois dernières années seulement, la résidence a effectué différents travaux de rénovation pour près de 150 000$, dont une large partie a été demandée par le CSSS. Au cours de cette période, jamais l'organisme public n'a recommandé à L'Intermède d'effectuer d'autres travaux ou projet de modification de la structure des lieux.
Le CSSS a par ailleurs lancé un appel d'offre pour donner ces places à d'autres résidences, mais dont les nouveaux termes impliquaient des changements considérables, architecturaux cette fois, tout simplement impossibles à réaliser dans les délais imposés. Modifier les fondations d'un immeuble, voire sa reconstruction, exige beaucoup plus que les 3 mois prévus dans cet appel d'offre.
« En entretenant le mystère et le flou dans ses démarches, le CSSS n'a donné aucune chance à la résidence L'Intermède d'être en mesure de préparer un plan de reconstruction qui aurait permis de préserver la stabilité et la qualité des services aux résidents », constate M. Mattard.
Cette relocalisation précipitée par le CSSS implique, d'une part, que certains aînés devront déménager bientôt une nouvelle fois, et d'autre part, que d'autres seront dirigés vers des résidences qui n'ont même pas encore complété le processus d'octroi de contrat pour ces places en ressources intermédiaires. En bousculant les aînés de cette façon, le CSSS a agi complètement à l'encontre de l'objectif de stabilité de leur milieu de vie, tel que préconisé par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Rappelons que certains résidents habitent L'Intermède depuis plus de 10 ans, voire 17 ans pour un de ceux-ci.
« Rien ne justifie les gestes du CSSS des derniers jours. Plusieurs familles et aînés sont encore sous le choc de la manière cavalière avec laquelle ils sont traités. La résiliation unilatérale de la relation d'affaires entre la résidence et le CSSS apparaît clairement injuste. C'est pourquoi la voie les tribunaux est maintenant utilisée », a conclu Patrick Mattard.
SOURCE : Résidence l'Intermède
Pour informations : Paradigme affaires publiques, 514.792.4430
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