Formation de groupes à trois années d'études - L'Alliance s'oppose au nom de l'intérêt collectif des profs
MONTRÉAL, le 12 juin 2017 /CNW Telbec/ - L'Alliance des professeures et professeurs de Montréal a expliqué aujourd'hui en conférence de presse les raisons qui l'ont motivée à refuser la proposition d'entente particulière présentée par la CSDM et visant à permettre la formation de groupes à trois années d'études à l'école Rose-des-Vents.
« C'est au terme d'une démarche entamée avec rigueur, il y a quinze mois, que nous avons pris la décision de ne pas renouveler le projet d'entente particulière, une entente annuelle qui permettait la formation de groupes à trois années d'études. », de commenter madame Nathalie Tremblay, vice-présidente de l'Alliance en expliquant la chronologie du processus ayant mené à la décision.
L'Alliance appuie entre autres sa décision sur la base de la clause 8.7.02 d) de la convention collective nationale qui stipule : Lorsque l'école compte 65 élèves ou plus de niveau primaire, un groupe ne peut être formé de plus de 2 années d'études à moins d'entente différente entre la commission et le syndicat. L'Alliance doit interpréter cette clause en fonction de tous les profs, de toutes les écoles. C'est d'ailleurs son devoir premier de représenter et défendre les intérêts de ses 9 000 membres. De plus, le contexte actuel oblige l'Alliance à revoir l'entente particulière convenue annuellement avec la CSDM pour l'école Rose-des-Vents. « La conjoncture récente amène son lot de motifs qui font en sorte qu'une entente particulière comme celle demandée par l'équipe enseignante de Rose-des-Vents en vertu de son projet éducatif n'est plus possible. Le projet de loi 105 qui oblige la refonte des projets éducatifs pourrait multiplier de façon exponentielle les demandes d'ententes particulières. C'est pourquoi l'Alliance prend cette mesure pour préserver le caractère collectif de la convention collective. », d'expliquer madame Catherine Renaud, présidente de l'Alliance.
À un niveau plus local, mais non moins important, le projet de la CSDM dit « d'inclusion » est aussi un motif pour refuser cette entente particulière. « Le projet dit « d'inclusion » de la CSDM qui consiste à fermer des classes spécialisées pour les élèves ayant de graves difficultés d'apprentissage pour les intégrer en classes ordinaires fait en sorte que des élèves ayant des acquis de 3e, 4e et 5e année pourraient, par exemple, être intégrés dans une classe de 6e année. Cette orientation mène notamment à la modification de l'évaluation de ces élèves intégrés en classes ordinaires que l'Alliance dénonce avec vigueur. La classe ordinaire d'aujourd'hui est de moins en moins ordinaire et de plus en plus menacée. Dans ce contexte, pour l'intérêt collectif de ses membres, l'Alliance ne peut plus approuver cette entente particulière. », de conclure madame Renaud.
L'Alliance des professeures et professeurs de Montréal représente les enseignantes et enseignants des écoles primaires et secondaires et des centres d'éducation des adultes et de formation professionnelle de la Commission scolaire de Montréal ainsi que le personnel de l'École Peter-Hall et du Centre Académique Fournier.
SOURCE Alliance des professeures et professeurs de Montréal
Yves Parenteau, 514-910-3195
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