QUÉBEC, le 30 oct. 2023 /CNW/ - La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE‑CSQ) accueille froidement l'annonce aujourd'hui de quatre formations considérablement écourtées dans le domaine de la construction, soit la charpenterie-menuiserie, l'opération de pelles, l'opération d'équipement lourd, la ferblanterie et la réfrigération. La FSE reconnaît toutefois qu'il peut être intéressant d'augmenter la capacité de certains autres programmes, mais cela, en tout respect des conditions de travail du personnel enseignant.
Pour la FSE, les formations réduites auront assurément un effet négatif sur la qualification et la maîtrise des compétences des élèves, de même que sur les perspectives d'emploi et de progression dans leur carrière. De plus, il faudra assurément envisager des conséquences fâcheuses en matière de santé et sécurité pour les élèves lors de leurs études et plus tard au travail.
« Avec les mesures annoncées aujourd'hui et le message sur les formations incomplètes lancé par le gouvernement, on est en droit de se demander quel avenir auront les formations déjà en place, reconnues et enseignées dans les centres de formation professionnelle. Allons-nous faire comme avec les préposés aux bénéficiaires et vider les cohortes d'élèves qui auraient suivi des formations complètes pour les pousser vers des demi-formations? Le gouvernement est malheureusement encore et toujours séduit par cette même formule à courte vue de réduction majeure de la durée des formations, qui abaisse la barre de la qualité pour répondre aux besoins immédiats du marché. Quelles qu'elles soient, les formations écourtées ne sont pas une solution viable si nous voulons maintenir la qualité de la formation des travailleuses et travailleurs québécois », a fait savoir la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini.
Pourtant, si les enseignantes et enseignants de la formation professionnelle avaient été consultés par un gouvernement qui se serait mis sur le mode écoute, ceux-ci auraient probablement suggéré d'autres options plus payantes à terme pour augmenter le nombre de personnes diplômées. Par ailleurs, l'amélioration des conditions de travail des enseignants de la formation professionnelle permettrait d'en attirer un plus grand nombre, ce qui faciliterait le démarrage des cohortes et l'encadrement des élèves.
Rappelons que les personnes qui manquent de formation souffrent d'une faible mobilité dans leur métier et ont plus de chance de le quitter, ce qui accentue la pénurie, et ce, dans tous les domaines concernés.
La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) regroupe 34 syndicats représentant plus de 87 000 enseignantes et enseignants de centres de services scolaires et de commissions scolaires de partout au Québec. Elle compte parmi ses membres du personnel enseignant de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
SOURCE Fédération des syndicats de l'enseignement (CSQ)
Sylvie Lemieux, attachée de presse de la FSE-CSQ, 418 563-7193, [email protected]
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