Forum sur les redevances minières - Le gouvernement doit se doter d'une vision à long terme et tenir compte de la réalité économique
QUÉBEC, le 14 mars 2013 /CNW Telbec/ - Les informations qui ont circulé ces derniers jours dans la foulée du forum sur les redevances minières font craindre le pire à l'Association minière du Québec (AMQ) sur les décisions que compte prendre le gouvernement du Québec et qui pourraient compromettre grandement la compétitivité des entreprises et les emplois liés à l'exploitation des ressources minérales.
« Les signaux qu'envoie le gouvernement sont inquiétants, notamment en ce qui concerne l'imposition d'une redevance « plancher ». Cette mesure ne tient aucunement compte des investissements nécessaires au démarrage d'une mine et pénaliserait plusieurs compagnies qui seraient grandement fragilisées », a déclaré Josée Méthot, présidente-directrice générale de l'AMQ, à la veille de l'ouverture du forum.
Le Québec perd déjà du terrain au profit d'autres juridictions mondiales en ce qui a trait à son pouvoir d'attraction des investisseurs, comme en témoigne l'enquête menée récemment par l'Institut Fraser auprès des dirigeants de l'industrie minière dans le monde qui révèle que le Québec a glissé du 5e au 11e rang parmi les meilleures juridictions mondiales où investir. Rappelons que le Québec a occupé la tête du classement de 2007 à 2010. L'AMQ réitère qu'il existe au Québec un climat d'incertitude qui crée de l'inquiétude et que le gouvernement doit mettre en place des conditions gagnantes pour favoriser l'investissement et encourager le développement minier, ce qui passe notamment par un régime fiscal qui doit être adapté en fonction des gisements et de leur réalité.
« Nous le répétons, nous sommes d'accord à payer des redevances, mais elles doivent permettre un développement des ressources qui soit rentable et économiquement acceptable. Nous demandons à ce que soit maintenue l'assiette fiscale globale, cadre connu et accepté de tous », a poursuivi Mme Méthot qui mentionne que le Québec est déjà la juridiction du Canada, parmi les principales provinces productrices, où le fardeau fiscal et les droits miniers sont les plus élevés. En ce sens, rappelons qu'au printemps 2012, avec le régime actuel, on prévoyait des retombées fiscales pour les gouvernements de l'ordre de cinq milliards de dollars pour la période 2011-2015.
L'Association minière entre au forum dans un esprit de collaboration, mais déplore le fait que les décisions gouvernementales semblent déjà prises. « Il faut éviter de voir la contribution de l'industrie minière au développement du Québec sous le seul spectre des redevances. Le gouvernement doit aussi tenir compte de tout l'apport de nos activités sur l'économie du Québec et des régions où notre industrie est parfois le seul grand employeur », a ajouté Josée Méthot.
En 2011 seulement, deux milliards de dollars ont été versés en salaire dans le seul secteur de l'exploitation minière où 52 000 personnes s'affairent, jour après jour, à mettre fièrement en valeur notre potentiel minéral dans le respect du développement durable. En 2012, près de cinq milliards de dollars ont été investis principalement dans les régions pour des achats de toute sorte, sans compter les quelque trois milliards de dollars additionnels en dépenses d'exploration, de mise en valeur et d'aménagement de complexes miniers.
« Notre industrie évolue dans un marché mondial et a besoin pour se développer d'une règlementation claire et stable et d'un processus d'application prévisible, bref, d'une vision à long terme. C'est le message que nous lançons au gouvernement en prévision du forum afin que le Québec puisse maintenir son niveau de compétitivité », a conclu Mme Méthot.
L'AMQ réitère son engagement à collaborer avec le gouvernement dans son chantier sur les redevances minières, mais rappelle que celui-ci doit aussi comprendre que le secteur minier est une réelle industrie structurante et créatrice de richesse pour la société québécoise et qu'elle est essentielle dans toutes les régions du Québec ainsi qu'au cœur des grands centres urbains, comme Montréal et Québec, où se concentre des milliers de fournisseurs de services et d'équipements.
L'Association minière du Québec (AMQ) représente les entreprises minières productrices de métaux et de minéraux, des entreprises métallurgiques, des entrepreneurs miniers et des entreprises minières en développement sur le territoire québécois.
SOURCE : Association minière du Québec
Josée Méthot, présidente-directrice générale
André Lavoie, directeur, communications et affaires publiques
Téléphone : 418 657-2016, poste 107
Courriel : [email protected]
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