Frais accessoires - Le ministre Barrette est isolé
QUÉBEC, le 5 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Rosemont et porte-parole du Parti Québécois en matière de services sociaux et de protection de la jeunesse, Jean-François Lisée, comme sa collègue députée de Taillon et porte-parole en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, constate qu'un véritable consensus est en train de se profiler quant à l'interdiction des frais accessoires.
« Nous demandons au ministre de la Santé d'écouter les 14 acteurs politiques, sociaux et du milieu de la santé qui réclament que cesse cette pratique inacceptable. La semaine dernière, le Protecteur du citoyen a demandé au ministre de la Santé de renoncer à sa volonté de faire payer les patients pour des services assurés. Mme Raymonde Saint-Germain, la protectrice, affirme dans son rapport que "cette façon de faire risque de contribuer à l'émergence d'un système à deux vitesses : une voie rapide en clinique pour ceux qui ont les moyens de payer et une voie lente menant à l'hôpital pour les autres", et que "tout changement qui a pour but de légaliser une facturation directe aux usagers, pour des frais accessoires […] constitue une avenue inéquitable". Le ministre doit renoncer une fois pour toutes à faire payer une énième hausse de la rémunération des médecins par les patients », a déclaré Jean-François Lisée.
Le Parti Québécois se réjouit que la Coalition Avenir Québec (CAQ) décide enfin de s'opposer à la légalisation des frais accessoires. « Lorsque nous avons proposé un amendement pour interdire les frais accessoires, en commission parlementaire la semaine dernière, à notre grand étonnement, la CAQ a refusé de se prononcer et s'est abstenue de voter, prétextant vouloir une consultation plutôt que l'abolition des surcharges imposées aux patients. Nous nous réjouissons de voir aujourd'hui que la CAQ se rallie à notre demande, et qu'elle concède qu'il est indécent que le même homme ayant admis, en 2013, que les frais accessoires prenaient les patients en otage, Gaétan Barrette, demande aujourd'hui à ces mêmes patients de sortir leur carte de crédit pour les payer », a poursuivi le porte‑parole.
« Le ministre n'a plus qu'un seul allié dans son objectif de rendre légale la surfacturation médicale, donc de permettre que les médecins fassent du profit grâce à ces surcharges : la Fédération des médecins spécialistes du Québec. Gaétan Barrette doit cesser d'être le représentant des médecins spécialistes et agir comme le ministre de la Santé des patients québécois. Actuellement, il nous fait plutôt la démonstration qu'il n'est pas capable de sortir de son rôle de négociateur de la FMSQ. Peut‑être aurait-il dû, tel que nous l'avions proposé à l'époque, laisser son collègue du Conseil du trésor négocier avec les médecins », a conclu Jean-François Lisée.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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