Frais accessoires en santé: le nombre de plaintes a quadruplé - Amir Khadir interpelle les chefs fédéraux
MONTRÉAL, le 16 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Depuis le début de l'année, quatre fois plus de personnes ont déposé des plaintes au Collège des médecins en raison de frais accessoires abusifs. Le laxisme du gouvernement en cette matière le rend complice de cette pratique illégale d'une minorité de médecins qui mettent à mal la gratuité en santé, selon le docteur Amir Khadir, député de Québec solidaire. « Cela va à l'encontre de l'esprit et de la lettre de la Loi canadienne sur la santé. Je demande aux chefs fédéraux de se prononcer clairement : sont-ils, oui ou non, d'accord avec ces frais illégaux? ».
On se rappellera qu'en 2012, le gouvernement québécois a dû rembourser plus de 6 millions $ à quelques 10 000 patients qui avaient été surfacturés illégalement pour des traitements liés à la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Aujourd'hui, 113 cliniques médicales privées sont visées par un recours collectif pour des frais accessoires illégaux dont la facture pourrait s'élever entre 100 et 200 millions $ pour le gouvernement Couillard. « N'y a-t-il pas une limite à s'enrichir sur le dos des personnes malades?», continue le député.
« Que pensent Justin Trudeau, Gilles Duceppe, Thomas Mulcair et Stephen Harper de la volonté du gouvernement québécois de banaliser la surfacturation des patients par les médecins? Vont-ils rappeler au ministre Barrette que «balisés» ou pas, les frais accessoires lors de visites médicales sont interdits par la Loi canadienne sur la santé? Si le gouvernement québécois va de l'avant avec l'encadrement des frais accessoires et non leur interdiction, ont-ils l'intention de couper les transferts fédéraux en santé du même montant, comme l'indique la même loi? ».
M. Khadir appuie également l'association des Médecins québécois pour le régime public qui demande à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec de « joindre sa voix au consensus social » pour dénoncer la décision du ministre de légaliser les frais accessoires. « L'attitude d'une minorité de nos collègues médecins, qui s'enrichissent sur les dos des personnes malades, porte atteinte à la bonne réputation de la vaste majorité d'entre nous. Si les fédérations médicales intervenaient dans le débat et rappelaient qu'il est immoral et illégal de surfacturer les patients, cela contribuerait assurément à rétablir les choses quelque peu ».
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Jérémie Bédard-Wien, Attaché de presse de Québec solidaire, 514.208.0454 ou [email protected]
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