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Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse24 août, 2020, 10:26 ET
MONTRÉAL, le 24 août 2020 /CNW Telbec/ - À l'occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition commémorée le 23 août, Aly Ndiaye, alias Webster, lance la plateforme fugitifs.ca qui redonne vie à d'anciens esclaves en fuite au 18e siècle à Québec. Développée en collaboration avec la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), la plateforme sera lancée à travers un Facebook Live aujourd'hui à midi.
« Je suis très heureux de lancer la plateforme aujourd'hui, un outil qui est désormais accessible au grand public et qui met un visage humain sur des personnes qui étaient perçues comme des biens meubles. Cette exposition est avant tout une célébration de la résistance et du pouvoir d'agir des personnes afro-descendantes et africaines qui ont lutté contre leur asservissement en utilisant le seul moyen qui était à leur disposition : la fuite », a affirmé l'historien et artiste Webster. « Les luttes anti-racistes ne datent pas d'hier, elles ont débuté depuis le 18e siècle au Québec ».
La plateforme en ligne fugitifs.ca est le fruit d'une collaboration avec la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) qui a contribué à l'exposition en y ajoutant du contenu pédagogique en lien avec les droits de la personne. La traite transatlantique des esclaves noirs a été l'un des pires crimes commis contre l'humanité, un déni absolu de droits et libertés, qui a reconfiguré les relations humaines partout dans le monde. Malgré son abolition, ses conséquences ont perduré et se manifestent encore aujourd'hui dans les actes racistes et discriminatoires commis envers des Québécoises et Québécois afro-descendants.
« Le projet Fugitifs! imaginé et conçu par Webster propose un outil éducatif très pertinent pour sensibiliser le grand public à l'esclavage qui a bel et bien existé au Québec et dont les séquelles aujourd'hui se traduisent par du racisme et de la discrimination systémiques. À l'ère où les tensions raciales sont ravivées, les discours polarisés, les préjugés et stéréotypes de plus en plus ancrés, l'éducation, l'art et l'histoire sont des outils essentiels pour lutter contre le racisme. C'est dans cette optique que s'inscrit notre collaboration » a déclaré Myrlande Pierre, vice-présidente de la CDPDJ.
Co-imaginée avec Amel Zaazaa, l'exposition virtuelle permet de découvrir les illustrations de Paul Bordeleau, D. Mathieu Cassendo, Djief, Em, MALICIOUZ, Caroline Soucy, Richard Vallerand, ValMo et Amel Zaazaa; elle offre aux visiteurs l'expérience d'une véritable visite guidée. Chaque illustration est accompagnée d'une capsule audio enregistrée par Webster ainsi que par Tali Taliwah du groupe Nomadic Massive dans la version anglaise à venir. L'exposition se décline désormais dans l'espace virtuel à travers un micro-site ainsi qu'une série balado disponible sur plusieurs applications de balado dont les trois plus populaires : Apple Podcast, Google Podcast et Spotify.
« Il est essentiel de mettre de la lumière sur des moments de notre histoire collective qui ont été invisibilisés et qui sont malheureusement peu connus par le grand public. La présence de cette exposition dans l'espace virtuel permet justement de pérenniser ces images, de faciliter l'accès à toute personne partout où elle se trouve, sans avoir à attendre de se retrouver dans un musée ou dans une salle d'exposition » déclare Webster.
L'exposition Fugitifs! s'inscrit dans le cadre de la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine (2015-2024) proclamée par l'Organisation des Nations Unies, dont l'objectif est de promouvoir et protéger les droits des personnes d'ascendance africaine, ainsi que de favoriser une plus grande connaissance et un plus grand respect du patrimoine diversifié, de la culture et des contributions des personnes afro-descendantes dans notre société. Fugitifs! a reçu cette année le prix de l'Excellence de l'Association des Musées canadiens et faisait partie des initiatives finalistes du Prix Droits et Libertés 2019.
À propos de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition
C'est dans la nuit du 22 au 23 août 1791 qu'a commencé à Saint Domingue (aujourd'hui Haïti et République dominicaine) l'insurrection qui devait jouer un rôle déterminant dans l'abolition de la traite négrière transatlantique. C'est dans ce contexte que la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est commémorée le 23 août de chaque année. (source UNESCO)
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l'intérêt de l'enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l'application de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics.
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SOURCE Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
Source : Dalia Alachi, 514 475-4571, [email protected]; Pour plus d'infos ou pour obtenir une entrevue : Meissoon Azzaria, 438 622-3652, [email protected]; Amel Zaazaa, [email protected]; Aly Ndiaye, alias Webster, [email protected]
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