G20: Des groupes québécois dénoncent les abus commis par les forces
policières
MONTRÉAL, le 17 juill. /CNW Telbec/ - L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) et le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) accusent les forces policières de débordements lors du récent sommet du G-20 à Toronto et réclament une enquête publique. "Nous serons dans les rues de Montréal aujourd'hui à 13h00 pour réclamer justice. Les tentatives policières de dissuader les manifestantes et manifestants de s'exprimer ne doivent pas nous empêcher de descendre dans la rue pour dénoncer les dérives du système économique et politique." déclare Gabriel Nadeau-Dubois de l'ASSÉ.
Les organisations signataires joignent leurs voix à ceux et celles qui réclament la tenue d'une enquête publique, qui permettrait de faire toute la lumière sur la violence commise par les policiers et policières lors du sommet à Toronto. "Les évènements à Toronto illustrent bien à quel point les libertés civiles sont dans la mire du gouvernement Harper. Le droit à la contestation politique et à la liberté d'expression sont des droits démocratiques fondamentaux et nous devons fermement nous opposer à ce qu'ils soient bafoués de la sorte !" s'insurge Sébastien Rivard du RIOCM.
Du même souffle, ces organisations exigent le retrait immédiat de toutes les charges retenues contre les manifestants et les manifestantes, qui tiennent à un fil. "Profilage, intimidation, brutalité, privation d'eau et de soins médicaux, fouilles à nu abusives, arrestations et détentions illégales : ce sont plutôt les policiers et policières qui devraient avoir des charges !" affirme à son tour Gabriel Nadeau-Dubois de l'ASSÉ
Les organisations dénoncent finalement la passivité de Jean Charest, qui refuse d'admettre que les personnes québécoises ont été victimes de discrimination. Les exemples de profilages spécifiquement dirigés vers les individus provenant du Québec foisonnent : voitures arrêtées simplement parce qu'elles avaient une plaque d'immatriculation du Québec, contrôle des cartes d'identité dans les tramways ou insultes sur le fait de parler français ont été monnaie courante. "Les témoignages des Québécoises et Québécois détenu-e-s à Toronto portent à croire qu'ils et elles ont subi des traitements inhumains et dégradants; cette situation à elle seule devrait justifier une prise de position publique du gouvernement Charest en faveur d'une enquête publique." dénonce Yolande Tourigny du FCPASQ.
L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) et le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) appellent donc leurs membres ainsi que la population à se joindre à la manifestation organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) ce samedi 17 juillet à 13h00 au Carré Phillips à l'angle des rues Sainte-Catherine et Phillips.
Renseignements: Élise Carrier-Martin, Secrétaire à la coordination de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), 514-835-2444
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