Garderies privées subventionnées - Un marché inquiétant sur le dos des enfants
QUÉBEC, le 21 mai 2015 /CNW Telbec/ - À la suite de révélations parues ce matin dans les médias, selon lesquelles des entrepreneurs auraient revendu plus de 2 M$ un permis de garderie reçu gratuitement de l'État il y a quelques années à peine, le député de Terrebonne et porte-parole de l'opposition officielle en matière de famille, Mathieu Traversy, a demandé à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, d'agir rapidement pour contrer la spéculation effectuée sur le dos des enfants.
« Les libéraux ont créé ce problème de toutes pièces. Il y a de la spéculation qui se fait sur le dos des enfants du Québec, et les risques de dérapage sont réels. Cette situation doit cesser, les règlements doivent être resserrés; que compte faire la ministre? », a demandé Mathieu Traversy.
En Chambre, ce matin, la ministre a refusé de condamner la revente des permis et l'enrichissement éhonté de certains propriétaires de garderie privée subventionnée, malgré les trois occasions que le porte-parole lui a données pour le faire. Elle a plutôt minimisé la situation, ce qui est particulièrement inquiétant, d'autant plus qu'elle a ouvertement laissé entendre qu'elle comptait convertir des garderies privées non subventionnées en garderies subventionnées. « Si la ministre va de l'avant avec ce projet, inévitablement, la spéculation prendra de l'ampleur. Nous devrons donc demeurer particulièrement vigilants. La première chose à faire sera de nous assurer qu'elle honore l'engagement qu'elle a pris, ce matin, en endossant notre motion », a ajouté le député de Terrebonne.
La motion adoptée se lit comme suit :
« Que l'Assemblée nationale demande à la Commission des relations avec les citoyens de se réunir en séance de travail, avant l'ajournement des travaux de l'Assemblée nationale en juin prochain, afin de procéder à l'étude des mécanismes entourant la vente de garderies privées subventionnées. » |
« La situation actuelle est inacceptable, et le problème semble récurrent. À l'époque du scandale des garderies libérales, sous le gouvernement de Jean Charest, nous l'avions déjà soulevé en commission parlementaire, et la ministre Yolande James nous avait assuré que les lois en vigueur encadraient suffisamment la revente des permis. Manifestement, ce n'est pas le cas, et la ministre Charbonneau doit immédiatement apporter des correctifs », a conclu Mathieu Traversy.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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