Gaz de schiste - Le Conseil du patronat plaide en faveur d'un cadre réglementaire cohérent et propice à une exploitation responsable et durable du potentiel énergétique du Québec
MONTRÉAL, le 19 févr. 2014 /CNW Telbec/ - À quelques heures de sa participation aux audiences publiques de la Commission des transports et de l'environnement, dans le cadre des consultations publiques sur le projet de loi no 37, Loi interdisant certaines activités destinées à rechercher ou à exploiter du gaz naturel dans le schiste, le Conseil du patronat du Québec rend publics ses commentaires.
L'organisme réitère d'emblée son ferme appui à la poursuite des travaux d'exploration pour évaluer le potentiel énergétique et la rentabilité de l'exploitation de la filière des gaz de schiste au Québec. Selon le Conseil du patronat, l'émergence de cette industrie constitue en effet une occasion d'enrichissement pour l'ensemble de la société québécoise, qui lui permettrait, entre autres, de diversifier son portefeuille en matière de sources d'énergie et de lui assurer une plus grande indépendance énergétique.
Dès lors, du point de vue du Conseil du patronat, la question n'est pas de décider collectivement si l'industrie des gaz de schiste doit se développer ou non au Québec, mais bien dans quelles conditions, afin que cette exploitation se fasse de façon responsable, rentable et durable, et repose sur une nécessaire acceptabilité sociale.
« À la lumière de cette nécessité, nous ne pouvons que constater que ce projet de loi, tant dans ses orientations générales que dans ses dispositions spécifiques, envoie un signal négatif non seulement à l'industrie des gaz de schiste, mais également à l'ensemble des investisseurs et des entreprises dans le domaine des ressources naturelles et énergétiques », a déclaré le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval.
« En imposant à l'échelle du territoire québécois un moratoire dès la phase d'exploration quant au potentiel de la ressource - et ce, en ne tenant même pas compte des résultats de l'Évaluation environnementale stratégique rendus publics au cours des derniers jours —, le gouvernement positionne le Québec comme un environnement d'affaires qui, globalement, favorise peu la création de richesse, et dans lequel la réglementation s'avère changeante et incohérente, alors que l'État encourage en même temps l'exploration et l'exploitation d'autres sources d'énergie, notamment les hydrocarbures. Il faut mettre fin dès maintenant à cette culture malsaine du moratoire mur-à-mur, qui finit par nuire à la prospérité économique du Québec et, ultimement, à la qualité de vie de tous les Québécois », a ajouté M. Dorval.
Une avenue plus prometteuse, aux yeux du Conseil du patronat, serait que le gouvernement développe deux ou trois projets pilotes en partenariat avec l'industrie et en collaboration avec les communautés locales qui seraient prêtes à accepter de tels projets, à l'instar de ce qui a été annoncé pour l'exploration pétrolière à l'Île d'Anticosti, afin d'évaluer le potentiel de gaz naturel dans le schiste.
Le Conseil du patronat profite de l'occasion pour insister sur le besoin d'une politique énergétique afin que le Québec dispose enfin d'un cadre législatif et réglementaire clair, cohérent et prévisible qui favorise une exploitation responsable et durable du vaste potentiel dont dispose le Québec en matière d'énergie et de ressources naturelles.
Les commentaires détaillés du Conseil du patronat sur le projet de loi no 37 sont disponibles en ligne sur le site web de l'organisme : http://www.cpq.qc.ca/assets/files/memoires/2014/memoire02-2014.pdf.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : Conseil du patronat du Québec
et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller principal - Communications
Cell. : 438 886 9804
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