Gaz de schiste, système de prête-noms et financement des partis - La saison
politique de Québec solidaire, sous le signe de l'éthique et de la
transparence
MONTRÉAL, le 13 sept. /CNW Telbec/ - Les porte-parole de Québec solidaire, Françoise David et Amir Khadir, ont déposé, à l'intention de l'Escouade Marteau, le dossier relatif à des dons politiques douteux par des firmes de génie-conseil. Lors d'un point de presse tenu devant le quartier général de la Sûreté du Québec à Montréal, les porte-parole ont plaidé pour que la transparence et l'éthique reviennent au cœur des pratiques politiques.
Québec solidaire fait appel à l'Escouade Marteau
« Personne au Québec n'est assez dupe pour croire que ces firmes de génie-conseil contribuent généreusement aux caisses des partis politiques sans attendre de retour d'ascenseur, estime Françoise David, présidente de Québec solidaire. Nous continuons d'exiger une commission d'enquête publique, qui seule pourra faire la lumière complète sur des agissements aux apparences douteuses. Comme le gouvernement s'entête à refuser cette commission à la population, une enquête policière s'impose pour savoir ce qu'ont acheté des contributions probablement illégales et qui, dans le monde politique, a pu tremper dans ces manœuvres».
Le dossier remis à l'Escouade Marteau identifie près de 400 000$ en dons faits par des employés de quatre firmes de génie-conseil, à savoir Axor, SNC-Lavalin, CIMA+ et BPR. Rappelons qu'à la suite des révélations faites par Québec solidaire, Axor a admis avoir organisé un système illégal de prête-noms afin de financer les principaux partis politiques à hauteur de 150 000 $, dont 113 500 $ au profit du Parti libéral du Québec.
L'exploration des gaz de schiste : c'est non d'ici à ce que toute la lumière soit faite
Québec solidaire estime que le cas des prête-noms représente le symptôme d'une crise éthique plus vaste qui affecte la classe politique québécoise. Le parti se désole notamment du fait que le plus récent dossier touchant les ressources naturelles vienne ébranler plus profondément encore la confiance des citoyennes et des citoyens envers les institutions démocratiques.
« Le manque de transparence sur le dossier des gaz de schiste agrandit le fossé entre la classe politique et l'électorat, déplore Amir Khadir. On découvre une proximité troublante entre les promoteurs de cette industrie et l'appareil politique du gouvernement libéral. André Caillé, représentant de l'industrie peut aller souper avec le ministre de l'environnement sans difficulté alors que les femmes et les hommes qui seront affectés par l'exploration et l'exploitation de gaz de schiste n'ont pas droit aux même égards ».
Françoise David critique le mandat trop étroit confié au BAPE et la précipitation du gouvernement à soutenir l'exploration gazière : « on parle de dépôts de gaz qui se sont formés sur des millions d'années et on voudrait nous faire croire qu'on ne peut pas prendre une pause de quelques mois pour bien évaluer ces projets, s'insurge-t-elle. On est en train de se faire avoir en raison d'une culture de copinage et de lois désuètes qui nous privent du contrôle de nos ressources naturelles et de la majorité des bénéfices potentiels. Commençons surtout par nous demander si le Québec a vraiment besoin d'explorer et d'exploiter le gaz de schiste et d'ici là, imposons un moratoire ».
Un nouveau système de financement des partis politiques pour plus de transparence
Dans le contexte de cette crise de confiance, Québec solidaire entend défendre sa vision d'une politique au service du bien commun, autant sur le terrain parlementaire que citoyen. Les porte-parole proposent donc au gouvernement de modifier les lois encadrant le financement des partis politiques afin d'atteindre l'exigence démocratique de la transparence.
« Il faut revoir le système de financement des partis. Par exemple, imposer un plafond de 500$ pour les contributions individuelles. Cela rendrait la pratique du système de prête-noms et le trafic d'influence beaucoup plus difficiles pour les entreprises qui cherchent à contourner la loi. De plus, il faut un financement public accru des partis politiques pour mettre les élus le plus possible à l'abri des intérêts privés. Les grands choix collectifs du Québec pourraient alors être effectués, non pas en fonction des intérêts des généreux amis du parti mais dans le respect des droits et des intérêts de toute la population. Nous travaillerons avec acharnement pour défendre cette vision car des questions comme l'avenir énergétique du Québec, l'exploitation des ressources minières, les transports publics ou encore le maintien de services publics doivent être débattues dans la transparence, à l'abri de l'influence des intérêts particuliers de quelques personnes fortunées», conclut monsieur Khadir.
Renseignements:
David Dubois
Responsable des communications
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