Gérald Tremblay à l'AIMF - Les maires francophones proposent un plan d'action
pour les villes haïtiennes
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VILLE DE MONTREAL - CABINET DU MAIRE ET DU COMITE EXECUTIF26 mars, 2010, 14:14 ET
MONTRÉAL, le 26 mars /CNW Telbec/ - Dans le cadre de la 67e Réunion du bureau de l'Association internationale des maires francophones (AIMF), le président et maire de Paris, Bertrand Delanoë ainsi que les maires présents ont rappelé leur solidarité avec la population haïtienne victime du séisme. À cette occasion, le vice-président de l'AIMF et maire de Montréal, Gérald Tremblay, a pu témoigner de la situation qu'il a constatée lors de son récent passage à Haïti. "Aucune image au monde ne donne la pleine mesure de l'ampleur de la tâche qui attend les Haïtiens et qui nous attend. Le temps est à l'action sur les gestes à poser pour repenser Haïti et contribuer à sa renaissance. Tous reconnaissent qu'il n'y a pas de reconstruction possible sans les Haïtiens, et qu'il n'y a pas de renaissance possible sans les villes. C'est pourquoi les maires francophones se coordonneront afin d'accompagner le plus efficacement possible les villes haïtiennes dans cette reconstruction", a déclaré Gérald Tremblay.
Pour y arriver, L'AIMF a proposé un plan d'action concret à savoir :
- la création d'une association nationale des maires d'Haïti qui pourra parler d'une seule voix avec l'État Haïtien. Cette association devrait être dotée d'un réseau exécutif et d'un secrétariat permanent capable de poursuivre les objectifs prioritaires suivants : - Élaboration d'un plan stratégique économique et social des villes haïtiennes qui s'intégrera au plan national qui permettrait de repenser l'agglomération de Port-au-Prince, de bâtir des milieux de vie en périphérie avec les services de base et favoriser un climat de coopération où la concurrence entre les différentes administrations n'a plus sa place; - Création d'un fonds de gestion des collectivités locales - Accord politique et engagement envers la création d'une fonction publique territoriale, bien formée et permanente (renforcement institutionnel); - Reconstruction de bâtiments administratifs municipaux et dotation adéquate en capital humain rémunéré; - Formation d'une police locale pour la sécurité publique; - Salubrité, verdissement de l'espace public et agriculture communautaire; - Construction d'écoles et de dispensaires de soins de santé; - Création des emplois locaux.
"La reconstruction d'Haïti, même si elle nécessite l'aide de la communauté internationale, doit se faire par Haïti elle-même et ses villes sont au premier chef interpellées dans la réussite du plan de reconstruction. Le rôle incontournable des villes devra donc être reconnu et être au centre des décisions prises lors de la Conférence des bailleurs de fonds de New York le 31 mars prochain. Toutefois, toutes actions pour aider Haïti devront être fondées sur les besoins et les attentes exprimées par les Haïtiens dans le respect du rôle des femmes dans une société égalitaire, non-violente, équitable et durable", a ajouté Gérald Tremblay.
En outre l'AIMF a aussi proposé une coordination des acteurs impliqués dans la reconstruction pour d'abord identifier acteurs (l'État haïtien, les partenaires techniques et financiers, la société civile et les villes haïtiennes, etc. et former des tables de concertation.
L'AIMF souhaite également identifier et créer un consortium de villes susceptibles d'apporter un appui concret à la reconstruction et à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.
Ce consortium devra être en mesure d'apporter un appui à :
- la préparation d'un plan de développement économique et social pour les villes haïtiennes; - la formation du capital humain essentiel à la création d'une fonction publique territoriale permanente; - la formation professionnelle d'ouvriers en bâtiment; - l'élaboration de schémas d'aménagement et de plans d'urbanisme (géomatique, cadastres et adressages) dans un contexte de développement durable; - l'élaboration d'une politique fiscale et des finances locales; - la réhabilitation des archives nationales; - l'établissement d'un bureau de normalisation haïtien; - la diaspora haïtienne à travers le monde afin qu'elle puisse contribuer à la renaissance et au développement d'Haïti.
Sous la coordination de l'AIMF, divers moyens seront mis en œuvre pour concrétiser cet appui, notamment l'accueil de stagiaires dans les villes du consortium.
Le maire de Montréal a fortement contribué à ce plan en s'appuyant sur ses multiples contacts avec les représentants haïtiens rencontrés au cours des dernières semaines, notamment le Président René Préval, le Premier ministre Jean-Max Bellerive, plusieurs ministres et maires, dont le maire de Port-au Prince, Jean-Yves Jason, ainsi que des représentants de la diaspora haïtienne à Montréal.
Renseignements: Darren Becker, Attaché de presse, Cabinet du maire et du comité exécutif, (514) 872-6412
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