Gestion de l'offre - Le premier ministre du Québec doit défendre les agriculteurs
QUÉBEC, le 30 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Ce matin en Chambre, le député de Saint-Jérôme et chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, a demandé à trois reprises au premier ministre Philippe Couillard de s'engager à ne pas ratifier le Partenariat transpacifique si la gestion de l'offre n'était pas maintenue intégralement. En vain.
« Dans le cadre des négociations du Partenariat transpacifique, le gouvernement fédéral, qui détient de façon exclusive la compétence pour la signature des traités internationaux, s'apprête à faire des concessions majeures quant à notre modèle économique en agriculture. Notamment, il est question qu'Ottawa ouvre significativement notre marché, ce qui fragilisera notre industrie agricole et ses entrepreneurs. On peut alors sans difficulté prévoir de sérieuses conséquences pour quelque 14 000 producteurs agricoles au Québec », a indiqué le chef de l'opposition officielle.
« Le premier ministre a le devoir d'empêcher que cela se produise. Or, ce matin, par trois fois, Philippe Couillard a refusé de répondre à mes questions à ce sujet; je comprends donc qu'il signerait l'entente, et ce, même si cela signifie et entraîne des conséquences négatives importantes pour nos agriculteurs », a-t-il poursuivi.
Souhaitant tout de même inciter le gouvernement à agir, le député de Berthier et porte-parole du Parti Québécois en matière d'agriculture, d'alimentation, de PME, d'entrepreneuriat et d'innovation, André Villeneuve, a déposé cet après-midi une motion réclamant que l'Assemblée nationale parle d'une seule voix pour exiger du fédéral le maintien intégral de la gestion de l'offre, tel que le demandent les producteurs agricoles québécois.
« Nous espérons, ainsi, envoyer un message unanime à Ottawa. Toutefois, le gouvernement du Québec doit aller plus loin encore et indiquer, dès maintenant, que si le gouvernement fédéral ne respecte pas la volonté exprimée par les producteurs agricoles d'ici, le Québec ne pourra pas souscrire à l'entente », a conclu André Villeneuve.
Rappelons enfin que la Loi sur le ministère des Relations internationales prévoit que « [l]e gouvernement doit, pour être lié par un accord international ressortissant à la compétence constitutionnelle du Québec et pour donner son assentiment à ce que le Canada exprime son consentement à être lié par un tel accord, prendre un décret à cet effet ».
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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