Glenn Chamandy remet les pendules à l'heure concernant la mauvaise gouvernance du conseil de Gildan, les fausses déclarations faites aux partenaires et l'obsession du repli sur soi English
Glenn J. Chamandy, ancien président et chef de la direction et cofondateur de Les Vêtements de Sport Gildan Inc., a émis aujourd'hui la déclaration suivante :
MONTRÉAL, le 23 janv. 2024 /CNW/ - À la lumière de l'attention médiatique accordée à mon congédiement de Les Vêtements de Sport Gildan Inc. (« Gildan » ou la « société ») et des allégations non fondées, par ailleurs fausses, diffamatoires et trompeuses, du conseil de la société qui s'en sont suivi à mon égard, je n'ai d'autre choix que de remettre les pendules à l'heure.
Le 10 décembre 2023, le conseil d'administration de Gildan (le « conseil ») m'a congédié sans motif. En dépit du succès de mon bilan et de mon leadership pratique continu, le conseil a décidé de me mettre fin à mes fonctions de cette manière dans le cadre d'un processus improvisé de planification de la succession, sans ma participation ni celle des actionnaires.
Cette décision a immédiatement suscité un tollé de la part d'un nombre impressionnant d'actionnaires de longue date et avertis de Gildan, dont plusieurs ont exprimé leurs profondes préoccupations et ont protesté contre la décision du conseil. Comme nous le savons tous, il s'en est suivi une perte significative de la valeur actionnariale. Tout cela a abouti à la demande formelle de Browning West, LP d'organiser une assemblée extraordinaire des actionnaires de Gildan aux fins de reconstitution du conseil.
En réponse à ces protestations et à la course aux procurations en cours, dans laquelle la conduite du conseil est carrément en cause, plutôt que de prendre des mesures correctives ou réparatrices, comme je l'avais demandé par l'intermédiaire de mes conseillers juridiques, le conseil a délibérément et abusivement décidé d'orchestrer et de perpétuer un plan systématique visant à saper ma réputation, ma crédibilité et mon caractère, même si c'est le conseil qui a en premier lieu pris la décision unilatérale de me congédier sans motif.
La mauvaise gouvernance du conseil, l'absence d'engagement des actionnaires et l'obsession du repli sur soi ont été mises en évidence.
Allégations relatives à un soi-disant « ultimatum »
L'une des allégations du conseil pour tenter de justifier rétroactivement sa décision est que j'aurais lancé un ultimatum au conseil pour qu'il « soutienne [ma] stratégie d'acquisition et le plan de succession qui en découle ou bien [je] quitterais immédiatement et vendrais [mes] actions », ultimatum que j'aurais supposément réitéré dans la lettre du 25 novembre. Ce ne sont pas les faits.
Le 31 octobre 2023, à la demande du conseil, j'ai présenté une proposition de planification à long terme (« PLT ») préparée par l'équipe de direction de Gildan. Un tel processus de planification stratégique est généralement mené chaque année dans le cours normal des affaires.
Le PLT prévoyait une croissance organique matérielle à long terme alimentée par la stratégie de croissance durable de Gildan communiquée publiquement, soutenue par le développement de la nouvelle usine de fabrication à grande échelle et à la fine pointe de la technologie de Gildan intégrée verticalement au Bangladesh, ainsi que par un nouveau cycle d'innovation majeur dans tous les styles et catégories de produits lancé en janvier 2024, qui a été bien endossé par l'équipe de direction de Gildan. Nous avons également examiné diverses options inorganiques, comme nous le faisons chaque année. Il n'y a jamais eu d'engagement concernant les options inorganiques, et il n'y a jamais eu d'ultimatum concernant ces options.
Pour plus de clarté, dans ma lettre du 25 novembre 2023, j'ai informé le président par écrit qu'il était intenable de la part du conseil de laisser les actionnaires, les actionnaires potentiels et les partenaires importantes agir en supposant que j'étais toujours le chef de la direction, alors que la décision concernant la nécessité de mettre fin à mes fonctions avait déjà été prise sans avoir été communiquée. Gildan venait tout juste d'annoncer un excellent trimestre, avec d'excellentes réunions avec les actionnaires qui étaient dans l'ignorance du plan du conseil. J'ai averti le conseil qu'il optait pour une voie menant à la destruction de la valeur et mettant l'entreprise en danger. J'ai exigé des clarifications immédiates, et seule cette démarche aurait pu être interprétée comme un ultimatum.
Allégations de leadership inefficace et de manque d'engagement
Le conseil a également formulé un certain nombre d'allégations infondées et diffamatoires laissant entendre que j'étais un dirigeant inefficace qui manquait d'engagement, et pareilles allégations auraient progressivement érodé la confiance du conseil à mon égard au cours des quatre (4) dernières années. Aucune de ces allégations n'a été portée à ma connaissance, pas même lors de mon congédiement sans motif. Cette approche contrevient sans contredit aux propres décisions de la société en matière d'information du public et de rémunération.
Les décisions du conseil relatives à ma rémunération (y compris la réalisation des objectifs) et les informations publiées à ce sujet ne laissent aucunement entendre que l'évaluation de mes performances par le conseil ait été nulle autre qu'excellente tout au long de l'année. Les déclarations faites ou approuvées par le conseil sur mes performances sont seulement remplies de commentaires élogieux.
Mes projets personnels ont également été mis en avant pour justifier mon manque d'engagement. Premièrement, ces projets ont été explicitement communiqués chaque année à la société et n'ont jamais été remis en question de quelque manière que ce soit par le conseil. Deuxièmement, mon style de gestion n'a pas changé au cours des dernières années. J'étais profondément engagé sur tous les plans et privilégiais une approche transparente « pratique » et axée sur « l'ouverture » avec les membres de l'équipe de direction sur tous les plans, ainsi qu'avec les employés. J'étais investi dans tous les aspects de l'entreprise : développement de produits, planification des capacités, gestion des stocks, couverture du coton, budgétisation financière, développement commercial, planification stratégiques et l'exécution, et planification de la succession.
Ma priorité a toujours été de comprendre comment l'ensemble de l'organisation de Gildan percevait ma stratégie, mon style de leadership et mon engagement. C'est dans cette optique que j'ai encouragé le président du conseil à rencontrer en privé nos vice-présidents (que nous comptons à plus de 50) pour recueillir leurs commentaires. Dans le cadre de ce processus de rétroaction, le président n'a jamais remis en question le moindre aspect de mon niveau d'engagement.
Allégations de communication sélective aux actionnaires
Pour le chef de la direction d'une société publique, l'allégation de communication sélective est très sérieuse. Parmi les allégations du conseil, ce dernier prétend que j'ai eu des contacts inappropriés avec les actionnaires avant mon congédiement, laissant croire que j'ai fait preuve d'un traitement préférentiel à l'égard de certains actionnaires - une allégation, encore une fois, fausse. Mon engagement actif auprès des actionnaires en tant que chef de la direction de la société a toujours fait partie du cours normal de mes fonctions et des affaires de la société. L'engagement du chef de la direction d'une société cotée en bourse auprès de ses actionnaires fait partie intégrante de son rôle, il est habituel et essentiel pour susciter la confiance des investisseurs. Je n'ai pas eu d'interactions individuelles inappropriées avec un représentant ou un agent d'un actionnaire de Gildan.
L'équipe de relations avec les investisseurs de la société a organisé une visite de l'usine de fabrication au Honduras avec des représentants de Browning West, LP dans ce contexte. Cette visite n'a pas été cachée au conseil - bien au contraire -, elle a été organisée par l'équipe de relations avec les investisseurs de la société. D'autres membres de la direction et de l'équipe de fabrication de la société ont assisté à la visite.
Non seulement cette visite n'a pas été « organisée par le chef de la direction » comme le prétend le conseil, mais en fait, ma participation n'a même pas été envisagée au début de la planification. L'équipe chargée des relations avec les investisseurs de la société avait planifié cette visite depuis longtemps; la visite devait initialement avoir lieu en septembre 2023 et n'a été reportée qu'en novembre en raison de conflits d'horaire. Certains des partenaires financiers de Browning West, LP étaient également présents. La visite a été officiellement documentée dans le registre des visites d'usines qui est tenu et mis à jour par l'équipe des relations avec les investisseurs de la société (le « registre »).
L'allégation du conseil selon laquelle il « n'existe aucune trace dans l'histoire récente d'un autre actionnaire de Gildan et de ses propres investisseurs ayant été accueillis par le chef de la direction pour une visite exclusive d'une installation de Gildan » - insinuant que j'avais, par cette visite, accordé un traitement préférentiel à Browning West, LP - est tout simplement fausse et, une fois de plus, une information trompeuse délibérément transmise par les administrateurs au marché. Des visites semblables de l'usine au Honduras ont été organisées par l'équipe de relations avec les investisseurs de la société pour d'autres actionnaires, y compris Coliseum Capital Management, LLC, pas plus tard qu'en juin 2023, lesquelles visites devraient également être officiellement documentées dans le registre précédemment mentionné.
Il s'agit là de graves actes de diffamation. Malheureusement, je ne suis qu'une des nombreuses victimes du comportement malhonnête du conseil et de ses actions destructrices de valeur. Les employés, les clients et les actionnaires de Gildan sont maintenant confrontés à un avenir incertain à cause de cela.
Le fait est que ma famille et moi-même avons créé Les Vêtements Gildan avec la vision d'offrir une valeur exceptionnelle à nos clients, d'avoir une incidence positive sur nos communautés et d'offrir une valeur durable à nos actionnaires. Aujourd'hui, Gildan est une entreprise manufacturière de classe mondiale, à faible coût et intégrée verticalement, un chef de file canadien qui possède près de 30 installations dans le monde et qui vend ses produits partout dans le monde.
Au cours des quatre dernières années seulement, le bénéfice par action a augmenté de 87 %, les marges d'exploitation rajustées sont passées de 14 % à 20 % et les ventes nettes ont augmenté de 15 %. Cette situation financière solide a permis à l'entreprise de procéder à des rachats d'actions réguliers et de verser des dividendes à ses actionnaires, soit une distribution de plus de 1,3 milliard de dollars aux actionnaires au cours des quatre dernières années. Il convient de noter que cette période inclut la pandémie de COVID-19 et deux ouragans qui ont eu une incidence sur nos activités au Honduras.
Le conseil semble vouloir détruire cet héritage. Par l'intermédiaire de conseillers juridiques, j'ai formellement demandé aux membres du conseil de cesser et de renoncer à leurs tactiques de perturbation et d'orchestration visant à nuire à ma réputation.
Ce communiqué de presse ne constitue pas une sollicitation de procuration au sens des lois applicables et, par conséquent, les actionnaires de Gildan ne sont pas invités à donner, retenir ou révoquer une procuration.
SOURCE Glenn J. Chamandy
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