Greenpeace scandalisée: La loi 57 permettra la dilapidation des dernières
forêts intactes
QUÉBEC, le 19 nov. /CNW Telbec/ - Greenpeace est outrée que Québec n'adopte aucun outil législatif pour conserver les dernières forêts intactes de la province dans le cadre de sa nouvelle loi sur l'occupation du territoire forestier. Convoquée à Québec par la haute direction du ministère des Ressources naturelles et de la Faune qui présentait aujourd'hui les amendements apportés à la loi 57, l'organisation déplore le fait que la ministre Normandeau n'ait pas retenu le développement d'une stratégie de sauvegarde des forêts intactes.
"Il ne reste que 10% de forêts commerciales intactes au Québec et le projet de loi tel qu'il nous a été présenté enclenche la phase finale de leur liquidation", affirme
Greenpeace est d'avis que Québec néglige de façon flagrante sa responsabilité, sur la scène internationale, de protéger les des dernières forêts intactes de la planète. La forêt boréale est l'écosystème terrestre le plus riche en carbone et sa protection est essentielle à la lutte aux changements climatiques. Le Québec doit se doter d'une politique de sauvegarde de ce bouclier climatique s'il est sérieux quant à la lutte au réchauffement de la planète, mais la nouvelle loi 57 va en direction diamétralement opposée.
La réforme du régime forestier québécois offrait pourtant une opportunité inégalée de planifier la conservation à priori afin de s'assurer que les territoires de hautes valeurs écologiques soient préservés et que les volumes de bois soient ensuite répartis équitablement entre les différentes régions du Québec.
"La controverse sur la gestion forestière québécoise ne sera réglée que lorsque le MRNF ET LE MDDEP travailleront ensemble pour la sauvegarde de nos derniers écosystèmes vierges", rappelle M. Mainville. "Depuis des années, ses deux ministères se lancent la balle et demeure dans l'inaction.
Bien que l'organisation voit d'un oeil encourageant l'inclusion du concept d'aménagement écosystémique dans la Loi, elle déplore que Québec ignore toujours les fortes préoccupations des écologistes quant à la création de monocultures industrielles sur une superficie équivalente à 150 fois l'Ile de Montréal.
Greenpeace appelle les membres de la Commission parlementaire sur l'économie et le travail à ramener à l'ordre la ministre Normandeau quant à sa responsabilité de sauver les dernières grandes forêts intactes de la province.
Renseignements: Nicolas Mainville, Responsable de la campagne Forêt, Greenpeace, (514) 214-0843; Catherine Vézina, Communications/Relations publiques, Greenpeace, (514) 212-5749
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