Grève à l'Université de Montréal - La situation continue à se détériorer
MONTRÉAL, le 24 mai 2019 /CNW Telbec/ - Le conflit de travail entre l'Université de Montréal et les 18 techniciens en mécanique du bâtiment et mécaniciens en machines fixes s'envenime davantage. La situation s'est récemment aggravée alors que les représentants de l'employeur ont informé la partie syndicale que l'université allait supprimer leurs assurances collectives, et ce, même si le syndicat est prêt à en assumer les coûts.
Cette nouvelle étape dans ce conflit de travail qui s'étire démontre que l'Université de Montréal, malgré le prestige qui caractérise l'institution, est prête à utiliser des moyens révoltants pour faire plier les grévistes.
« L'Université de Montréal prône l'excellence et l'éthique dans son discours officiel, mais ses représentants en relations de travail utilisent des méthodes dignes d'une époque révolue. Ils menacent non seulement les employés, mais leurs familles qui n'auront plus de couverture d'assurance maintenant. C'est immoral! », de déclarer Sylvain Chicoine, président du Syndicat des employés d'entretien de l'Université de Montréal (SEEUM-SCFP1186).
On se souviendra qu'il y a quelques semaines, le Tribunal administratif du travail avait donné en partie raison au syndicat qui alléguait que l'employeur avait contrevenu aux dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail. Celui-ci avait ordonné à l'Université de Montréal de cesser d'embaucher un sous-traitant pour accomplir des tâches similaires à celles qui sont normalement effectuées par ses ouvriers présentement en grève.
Les 18 employés spécialisés sont sans convention collective depuis avril 2015 et en grève depuis le 14 mars dernier. Les points d'achoppement principaux sont la sous-traitance, la demande de l'employeur pour conclure une convention de longue durée sans offrir en retour une compensation monétaire et la possibilité d'accumuler les heures supplémentaires dans une banque de temps.
Comptant plus de 119 300 membres au Québec, le SCFP représente quelque 9980 membres dans les universités, principalement des employés de soutien. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation, l'énergie, les municipalités, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le transport maritime. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
Ronald Boisrond, Service des communications du SCFP, 514 802-2802
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