Grève à l'Hôtel-Motel la Caravelle - Les salarié-es veulent du respect et un salaire décent
BAIE-COMEAU, QC, le 28 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Hier matin, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l'Hôtel-Motel la Caravelle-CSN ont érigé un piquet de grève devant leur lieu de travail. Le 16 octobre dernier, ils avaient adopté à la majorité un mandat de grève par un vote secret tenu en assemblée générale.
« À plusieurs reprises, le nouveau propriétaire a voulu imposer des conditions en bas des normes minimales du travail, ce qui nous a incités à nous syndiquer pour défendre nos droits. Le 14 octobre dernier, j'ai personnellement été congédiée et je suis certaine que c'est simplement parce que je suis la présidente du syndicat. Le patron m'a dit qu'il abolissait mon poste, qu'il n'avait plus besoin de moi, une raison tout à fait loufoque puisqu'au même moment, les anciens propriétaires de l'hôtel travaillent bénévolement pour lui », de dénoncer Monique Boulianne, présidente du STTHMLC.
« Lorsqu'un commerce change de propriétaire, nous voyons rarement un exemple aussi désastreux en matière de relations de travail. Depuis la transaction il y a de cela près de deux ans, nous avons cumulé une série tout à fait incroyable de décisions qui contribuent à miner toujours plus un climat de travail déjà tendu à l'Hôtel-Motel la Caravelle. Le nouvel acquéreur de cet établissement - qui ne peut même pas communiquer en français avec ses salarié-es -, doit comprendre qu'il y a des règles élémentaires à respecter au Québec. Il a tout intérêt à développer un climat de travail sain et respectueux pour ses salarié-es, une dynamique qui sera bénéfique pour tout le monde », de souligner Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord.
« L'an dernier, les salarié-es ont simplement demandé aux nouveaux propriétaires, Yu Bei Yang et Rui Juan Sun, de toucher un salaire horaire de 1 $ supérieur au salaire minimum, ce qui leur a été catégoriquement refusé. Récemment, la présidente du syndicat a été congédiée. Elle travaillait dans cet établissement depuis cinq ans, à raison de 40 heures par semaine et on lui annonce du jour au lendemain que son poste est aboli. Comme tous les autres travailleurs, les salarié-es de l'hôtellerie ont droit au respect et à des conditions de travail décentes et nous allons travailler avec elles et avec eux pour qu'ils atteignent ces deux objectifs indissociables », de conclure Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce et responsable politique du secteur de l'hôtellerie.
Le STTHMLC représente 20 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l'agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE CSN
Martin Petit, conseiller aux communications, [email protected], 514 894-1326
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