Grève du temps supplémentaire - Les cols bleus de Québec et la Villes'entendent sur les services essentiels
QUÉBEC, le 16 mai 2012 /CNW Telbec/ - Au terme d'une longue journée de conciliation à la Commission des relations du travail (CRT), le Syndicat des employés manuels (SCFP 1638) et la Ville se sont entendus sur une liste de services essentiels. Cette entente décrit les services qui devront être maintenus pour assurer la santé et la sécurité des citoyens lors de la grève du temps supplémentaire qui sera déclenchée le jeudi 24 mai prochain à 16 h.
Le syndicat a également accepté de maintenir certains services pour faciliter le bon déroulement de moments forts de l'été : les festivités de la Saint-Jean, le Festival d'été et le spectacle de Madonna. Les cols bleus vont assurer l'installation, l'opération et l'entretien des équipements électriques. Ils vont aussi prendre en charge l'installation, l'alimentation et l'entretien des systèmes d'eau potable et des égouts sur les différents sites.
« Le litige des cols bleus, il est avec l'administration municipale, pas avec les contribuables. Nous ajustons donc nos moyens de pression en conséquence et nous voulons limiter les inconvénients pour les citoyens », a déclaré Daniel Simard, vice-président du syndicat, au terme de la soirée.
Vendredi dernier, 11 mai, le syndicat des cols bleus a fait parvenir un préavis de grève à la ministre du Travail. Il s'agit d'une première en presque 30 ans pour les cols bleus de Québec. La grève touchera uniquement les heures supplémentaires des employés manuels. Il s'agit d'une grève légale pendant laquelle toutes les dispositions prévues au Code du travail seront respectées.
À la fin de la semaine dernière, le syndicat des cols bleus a aussi fait parvenir deux demandes à la Ville de Québec.
La première dénonçait une directive de la Ville, datée du 20 avril, qui prétendait «limiter» la prise de vacances des employés. Depuis, la Ville a répondu au syndicat que la directive a été annulée le 1er mai; le syndicat a pris note de cette réponse et va s'assurer que l'attribution des vacances se fasse conformément à la convention collective.
La seconde demande rappelait à l'administration municipale qu'elle doit se conformer entièrement à la décision de la CRT dans le dossier des 162 auxiliaires illégalement mis à pied. La CRT avait conclu à des « représailles » envers les syndiqués et ordonné le retour au travail des 162 cols bleus à « leur horaire habituel » ainsi que le versement d'« une indemnité équivalente aux salaires perdus en raison des mises à pied illégales » décrétées par la Ville. Ce jeudi 17 mai en après-midi, le syndicat et la Ville vont se réunir pour statuer sur chacun des cas problématiques soumis par le syndicat.
Les cols bleus sont au nombre d'environ 1350. Ils sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2010. Les négociations entre les cols bleus et la Ville de Québec ont commencé en février 2011. Depuis, 13 séances de négociation ont eu lieu entre les parties, dont quatre en présence d'une médiatrice nommée par la ministre du Travail. Les pourparlers entre les parties ont pris fin abruptement le jeudi 12 avril quand les cols bleus ont découvert une note interne du directeur général de la Ville préfigurant des compressions à grande échelle.
Le 17 avril, plus de 950 employés cols bleus se sont prononcés à 98 % par vote secret en faveur d'un mandat de grève.
Comptant plus de 111 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l'ensemble des employés municipaux au Québec, soit 29 400 membres.
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ)
Renseignements : Sébastien Goulet, Information SCFP, cell. 438 882-3756
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