Grève du transport scolaire à Montréal : alors que le conciliateur suspend la négociation, mettons un arbitre derrière le volant pour qu'il tranche le conflit English
MONTRÉAL, le 29 févr. 2024 /CNW/ - Plus de 15 000 élèves montréalais sont privés de transport scolaire à Montréal en raison de la grève qui touche notre entreprise, Autobus Transco, depuis le 31 octobre 2023, soit plus de quatre mois. Deux conciliateurs ont tenté de forger un consensus à la table de négociation, sans succès. Comme le deuxième conciliateur vient de décréter une pause, nous pensons plus que jamais que la façon la plus simple et la plus efficace d'assurer la reprise immédiate du service aux élèves est de passer à l'arbitrage. Mais d'abord, voyons le contexte.
Depuis de nombreux mois, Transco tente de trouver un terrain d'entente afin de renouveler la convention collective de ses quelque 350 chauffeurs d'autobus, regroupés au sein du Syndicat des travailleuses et travailleurs Transco-CSN. Le point d'achoppement des négociations porte principalement sur les salaires.
Transco a offert aux chauffeurs des augmentations salariales de 33 % sur 6 ans, dont 20% dès la première année. Cette offre formulée au syndicat visait à répondre à ses demandes, mais de manière encore plus importante, à reconnaître le travail des chauffeurs et à tenir compte de l'évolution du coût de la vie. Ces hausses assureraient que nos chauffeurs obtiennent toujours la meilleure rémunération qui est versée dans le transport scolaire à Montréal et la juste part des revenus perçus par Transco des commissions scolaires. La compagnie est également disposée à poursuivre les négociations avec le syndicat.
Mais rien n'y fait : semaine après semaine, la CSN fait valoir que l'offre de Transco est nettement insuffisante. Ce à quoi nous répondons immanquablement que les demandes de la CSN ne seraient viables pour aucun transporteur scolaire et compromettraient le système de transport scolaire à Montréal.
L'argent ne pousse pas dans les arbres, ni pour les chauffeurs, ni pour le syndicat, ni pour Transco. Il nous faut donc, ensemble, trouver l'équilibre entre les attentes de tous. Tous nos concurrents à Montréal reçoivent les mêmes revenus des commissions scolaires. Comment Transco peut-elle être forcée de payer plus alors qu'elle verse déjà plus que ses concurrents aux chauffeurs ?
Entretemps, les familles privées de service vivent des moments très difficiles : des parents perdent leur emploi, incapables d'assurer à la fois le transport et une présence adéquate au travail. Des enfants s'absentent des classes. Pour le bien de tous, nous devons impérativement trouver une solution… et vite!
Cette solution, la CSN la connait, et c'est l'arbitrage. La CSN l'a rejeté, sachant trop bien que ses demandes, jamais vues dans le marché montréalais, ne survivraient pas à l'arbitrage.
Le processus est simple : si les parties à un conflit de travail y consentent, un arbitre est nommé et prend le contrôle du processus de négociation. L'arbitre, qui est une tierce partie indépendante, analyse les faits aux dossiers, entend le syndicat et l'employeur, et tranche raisonnablement les questions en litige avec l'objectif d'atteindre un équilibre pour tous.
Dès le lancement du processus d'arbitrage, le service de transport scolaire reprendrait. Les chauffeurs percevraient une paie, qui serait assurément bienvenue dans leurs propres familles. Et Transco pourrait percevoir à nouveau des revenus, qui sont presque inexistants depuis le début du mouvement de grève.
Transco propose de recourir à l'arbitrage depuis des semaines, voire des mois. Pourquoi? Parce que nous ne craignons pas la décision d'un arbitre. Nous sommes confiants que l'offre que nous avons formulée est adéquate, qu'elle est raisonnable pour toutes les parties, et qu'elle assure la viabilité du transport scolaire à Montréal.
De son côté, la CSN refuse la nomination d'un arbitre, puisqu'elle estime que ses moyens de pression lui permettront d'obtenir davantage. Nous en doutons fortement : pour le bien des familles, des chauffeurs et pour notre propre pérennité, nous n'accepterons pas de compromettre la viabilité de nos opérations. L'approche de communication de la CSN consiste à déformer les faits et à induire le public en erreur par des déclarations inexactes et ancrées dans l'émotion, se soustrayant ainsi aux effets des décisions prises par un arbitre professionnel compétent.
L'arbitre ne serait pas un « acteur » de la négociation comme le prétend le syndicat, en essayant de diminuer son rôle et son importance. Au contraire, l'arbitre aurait tous les pouvoirs, en tant que décideur ultime, d'imposer et de forcer une décision et une résolution exécutoires, mettant fin à cette grève. Le refus du syndicat de se joindre à nous pour autoriser un arbitre à déterminer et à imposer un accord final et permanent démontre que le syndicat continue de faire obstruction au règlement de ce conflit.
L'attitude de la CSN représente aussi une bien mauvaise nouvelle pour les parents, qui doivent maintenant contempler la possibilité qu'aucun service de transport scolaire ne soit disponible d'ici la fin de l'année scolaire. Nous invitons donc à nouveau la CSN à faire confiance au système d'arbitrage et à redonner aux familles ce service essentiel qu'est un transport scolaire sécuritaire. Laissons donc l'arbitre prendre le volant de l'autobus, pour faire en sorte que les autobus reprennent leur route, au bénéfice de tous.
En tant que prestataire important de solutions de transport scolaire en Amérique du Nord, Autobus Transco/First Student s'assure d'offrir un service d'autobus scolaire inégalé et de fournir l'accompagnement le plus sûr entre la maison et l'école en début et en fin de journée. Avec une équipe de chauffeurs hautement qualifiés et formés, ainsi que le meilleur bilan de sécurité de l'industrie, Autobus Transco/First Student offre des services fiables et de qualité, notamment des services complets de transport par autobus et de gestion, des services de transport adapté, une flotte de véhicules électrifiée, des itinéraires optimisés, des services de planification, d'entretien et de nolisement grâce à une flotte d'environ 46 600 autobus. Pour plus d'informations, consultez autobustransco.ca.
SOURCE Autobus Transco/First Student, Inc.
Claude Breton, [email protected]
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