Grève en milieu familial régi et subventionné - Il est minuit et une : les parents invités à se trouver un plan B en septembre
GATINEAU, QC, le 26 août 2020 /CNW Telbec/ - Devant l'impasse à la table de négociation du milieu familial régi et subventionné, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) annoncent 13 jours de grèves rotatives dans toutes les régions du Québec du 1er au 18 septembre. Une grève générale illimitée débutera le 21 septembre si aucune entente n'est conclue.
«Je tiens à m'adresser aux 60 000 familles touchées par ce conflit. Le seul et unique responsable du fiasco de ces négociations, c'est le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il s'entête à vouloir maintenir 10 000 femmes et hommes sous le salaire minimum. Nous avons besoin de vous pour faire bouger les choses. Nos membres sont épuisées et à bout de souffle par le manque de reconnaissance. Elles quittent la profession par centaines. Aujourd'hui, il est minuit et une : nous n'avons plus rien à perdre et les parents doivent se préparer à un arrêt de service qui pourrait se prolonger», lance la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
«Malheureusement, le ministre fait le choix de prendre les parents en otage. En raison des piètres conditions de travail, il prive chaque année les parents du Québec de plus de 13 000 places à 8,35$/jour en raison du manque de main-d'œuvre. Depuis l'arrivée de la CAQ au pouvoir, le nombre de places occupées à contribution réduite a régressé», déplore Sonia Éthier, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Le cœur du litige
Les Responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) sont actuellement rémunérées sous le salaire minimum. Elles gagnent l'équivalent de 12,42$/h.
La dernière offre du ministère vise à faire passer leur salaire à l'équivalent de 12,83$/h. La FIPEQ-CSQ demande pour sa part un montant de 16,75$/h.
Les autres éléments importants en discussion concernent le soutien offert pour les enfants ayant des besoins particuliers et l'ajout de journées pédagogiques pour répondre aux nouvelles exigences de l'émission du portrait périodique de l'enfant.
La CSQ rappelle qu'il y a quelques mois, le ministre a soumis une offre finale et globale dégradante rejetée massivement par les RSE. Au courant de l'été, l'équipe de négociation de la FIPEQ-CSQ n'a reçu aucune nouvelle du ministère. « Nous sommes prêtes à négocier et nous attendons depuis longtemps que le ministre vienne se rassoir à la table. Force est de constater que le fardeau du déclenchement de la grève repose entièrement sur les épaules du ministre qui n'a pas mandaté son équipe pour négocier durant la période estivale», souligne Mme Ethier.
«La balle est dans le camp du ministre Lacombe. Je suis personnellement prête à le rencontrer jour et nuit s'il le faut pour dénouer l'impasse et éviter les interruptions de service, mais nous ne pouvons accepter des offres appauvrissantes pour nos membres», termine Mme Grenon.
À propos de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ CSQ) est l'organisation syndicale la plus représentative en petite enfance. Elle représente près de 13 000 membres à travers le Québec travaillant dans les centres de la petite enfance (CPE) ou comme responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) régi et subventionné.
Twitter : @FIPEQ_CSQ
SOURCE CSQ
Mathieu Morin, conseiller aux communications, cell. 514-378-5933, courriel : [email protected]
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