Grève étudiante : « Une insulte plus qu'une offre » déclare la CLASSE, qui consultera tout de même ses membres

MONTRÉAL, le 27 avril 2012 /CNW Telbec/ - Suivant l'annonce du gouvernement Charest, la CLASSE annonce qu'elle consultera ses membres sur l'offre faite ce matin par le premier ministre et la ministre de l'Éducation, bien que celle-ci ne corresponde absolument pas aux demandes des étudiants et des étudiantes en grève depuis 11 semaines.

« Les prochaines assemblées générales se pencheront sur cette offre, afin de permettre aux étudiants et aux étudiantes de prendre position sur le sujet, mais il ne faut pas se faire d'illusions : ce n'est pas avec des modifications cosmétiques du genre que l'on mettra fin à la crise actuelle. On peut sérieusement se demander si Jean Charest ne cherche pas des moyens d'envenimer encore plus la situation. Cette annonce ressemble davantage à une insulte qu'à une offre de bonne foi » affirme Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la CLASSE. « Déjà, plus de 21 000 personnes ont reconduit la grève et rejeté l'offre de Jean Charest depuis son annonce ce matin. Si la tendance se maintient, cette offre pourrait bien être massivement rejetée par les étudiants et les étudiantes. » poursuit M. Nadeau-Dubois.

La CLASSE considère que ce qui est présenté comme un compromis par le premier ministre n'est en fait qu'un simple exercice de relations publiques. « Les étudiants et les étudiantes savent compter. Ce qu'on nous offre, c'est une plus grosse hausse, répartie sur deux ans de plus. Le gouvernement ne fait absolument aucun compromis. C'est de la poudre aux yeux » ajoute Jeanne Reynolds, co-porte-parole de la CLASSE, rappelant que la proposition de Jean Charest fera passer la hausse de 1625$ à 1778$ par année.

La CLASSE annonce qu'elle se mobilisera dans le cadre du Conseil général du Parti Libéral du Québec le vendredi 4 mai prochain, avec des centaines d'autres groupes sociaux regroupés au sein de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. « Si les libéraux refusent d'entendre la colère des étudiants et des étudiantes, nous irons leur crier de plus près! » conclut Jeanne Reynolds.

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