Grève étudiante : 78% des Québécois veulent que le gouvernement négocie avec les étudiants
MONTRÉAL, le 23 mars 2012 /CNW Telbec/ - Plus de trois Québécois sur quatre souhaitent voir le gouvernement et les étudiants entamer des discussions pour mettre fin au conflit entourant la hausse de 75% des frais de scolarité. C'est ce que révèle un sondage CROP commandé par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) dont les résultats sont rendus publics aujourd'hui.
« Nous demandons des discussions avec le gouvernement depuis plusieurs semaines pour mettre un terme au conflit. Maintenant, c'est une écrasante majorité de la population qui le demande. Qu'attend Monsieur Charest pour ouvrir le dialogue avec les étudiants? Attend-il que la situation devienne hors de contrôle? », demande Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
«La plus grande manifestation de l'histoire du Québec»
Ce sondage arrive au lendemain d'une manifestation monstre qui a rassemblé plus de 200 000 personnes à Montréal. La FECQ estime qu'il s'agit de la plus grande manifestation de l'histoire du Québec. Les parades de la Saint-Jean-Baptiste sont les seuls événements à saveur politique ayant dépassé cette manifestation. Le record précédent appartenait à la manifestation contre la guerre en Irak qui avait rassemblé 150 000 personnes le 15 avril 2003 à Montréal.
« On ne peut pas ignorer 200 000 personnes qui manifestent, ça n'a tout simplement pas de bon sens. Lors de son élection, Charest promettait d'être le gouvernement de tous les Québécois et à ce que je sache, les étudiants sont des aussi des Québécois. Les jeunes ont le droit d'être entendus », ajoute Léo Bureau-Blouin.
Les solutions au conflit existent selon la FECQ
Le sondage de la FECQ révèle également que la population reste divisée sur la question des frais de scolarité. En effet, 49% des répondants se disent opposés à la hausse des frais de scolarité alors que 51% disent l'appuyer.
« Plusieurs citoyens hésitent à nous appuyer, car ils craignent qu'on vienne fouiller dans leurs poches. Aujourd'hui, je veux leur dire qu'on peut maintenir abordables les études universitaires sans augmenter le fardeau fiscal des contribuables », explique le président de la FECQ.
La FECQ propose par exemple de se tourner du côté des entreprises qui bénéficient grandement des diplômés universitaires en augmentant leur taux d'imposition d'un demi point et de restructurer les finances des universités. « On a des solutions, mais le gouvernement ne veut pas les considérer. C'était la même chose avec la corruption et les gaz de schiste, il semble ne pas se soucier de ce que pensent les gens à la maison. On va continuer d'augmenter la pression, mais on va avoir besoin de l'appui de la population pour forcer le gouvernement à faire son bout de chemin », conclut M. Bureau-Blouin.
Le sondage a été effectué auprès de 1000 répondants du 15 au 19 mars 2012 par la firme de sondage CROP. Il a été effectué via un panel web. Compte tenu du caractère non probabiliste de l'échantillon, le calcul de la marge d'erreur ne s'applique pas.
Le sondage est disponible à l'adresse suivante : http://www.scribd.com/doc/86438031/Sondage-frais-de-scolarite-FECQ-CROP
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente plus de 80 000 étudiants réunis dans 23 associations étudiantes présentes sur l'ensemble du territoire québécois. Depuis 21 ans, elle défend et promeut les droits et intérêts des étudiants des cégeps.
Charlotte Watson, coordonnatrice aux relations et communications, FECQ, cell. 514-554-0576, courriel : [email protected], twitter : @charlottewats
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