Grève étudiante : la CLASSE rappelle à la ministre Beauchamp que la grève porte sur la hausse des frais de scolarité
MONTRÉAL, le 29 mars 2012 /CNW Telbec/ - Réagissant aux propos tenus par la ministre de l'Éducation à l'assemblée nationale ce matin, la CLASSE se réjouit du fait que la ministre de l'Éducation cesse de jouer à l'autruche et qu'elle commence à tendre l'oreille aux revendications exprimées par une part grandissante de la population. La Coalition se désole toutefois de voir que la ministre refuse toujours de débattre de la question de fond, soit l'augmentation des frais de scolarité et le financement des universités québécoises. « Ce que réclament les étudiants, ce n'est pas de négocier leur endettement, mais le retrait de cette mesure injuste et inéquitable qu'est la hausse des frais de scolarité. » affirme Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la CLASSE. « Doit-on rappeler à la ministre de l'Éducation que ce qui a déclenché ce mouvement social sans précédent est sa décision d'augmenter de 75% les frais de scolarité universitaires ? » poursuit-il.
Bien avant le début de la grève, les étudiants et étudiantes ont à maintes reprises expliqué au gouvernement que la hausse des frais de scolarité est une mesure néfaste et qu'aucune bonification aux prêts et bourses ne pourra compenser les impacts de la hausse sur l'accessibilité aux études, surtout pour ceux et celles provenant de la classe moyenne. « Nous l'avons expliqué, nous l'avons dit de toute les façons possibles. Ce qu'essaie de faire la ministre en posant des conditions de la sorte à tout dialogue, c'est de noyer le poisson. » conclut Jeanne Reynolds co-porte-parole de la CLASSE.
La CLASSE rappelle également que les propositions énoncées hier par François Legault et la Coalition Avenir Québec n'ont pas de quoi rassurer les étudiants et les étudiantes sur les effets néfastes d'une augmentation des frais de scolarité. « L'instauration d'un remboursement proportionnel au revenu ne vient pas contrer l'injustice première que constitue l'endettement étudiant, c'est-à-dire le fait que les plus défavorisé-e-s, en payant des intérêts sur leurs prêts, déboursent au final davantage que les mieux nanti-e-s pour payer leur diplôme. Partout où ce type de système a été mis sur pied, cela a eu comme conséquence directe une explosion de l'endettement » conclut la co-porte-parole de la Coalition, citant notamment le cas de l'Australie, qui vit la moyenne d'endettement étudiant augmenter de 120% suit à l'instauration d'un régime semblable.
La CLASSE rappelle en terminant qu'elle se joindra samedi aux travailleurs et travailleuses en lock-out de Rio Tinto Alcan ce samedi à Alma.
Fondée par l'ASSÉ en décembre dernier dans le contexte de la hausse des frais de scolarité, la Coalition large de l'ASSÉ (CLASSE) est une coalition nationale d'associations étudiantes représentant actuellement la majorité des grévistes Elle rassemble présentement plus de 90 000 membres dans les cégeps et universités du Québec.
Mathilde Létourneau, attaché de presse : 514-378-3357 ou 514-835-9780
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Site web : www.bloquonslahausse.com
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