Grève étudiante : Les Québécois insatisfaits de l'attitude de la ministre

MONTRÉAL, le 12 avril 2012 /CNW Telbec/ - Au moment où la situation devient critique dans plusieurs cégeps et universités, seulement 31% des Québécois se disent satisfaits de la façon dont la ministre gère le dossier de la crise étudiante alors que 47% des Québécois se disent insatisfaits. C'est ce que révèle un sondage Léger Marketing effectué pour le compte de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

« Ce sondage démontre que ce sont non seulement les étudiants, mais également une part grandissante de la population qui sont insatisfaits du travail de la ministre. Mme Beauchamp doit changer d'attitude pour mettre fin à la crise », explique Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.

La sortie de crise de la ministre ne fait pas consensus

Questionnés pour la première fois au sujet de la proposition de la ministre d'instaurer un remboursement proportionnel au revenu (RPR), les Québécois semblent divisés quant à l'impact d'une telle mesure.  En effet, 39% des répondants pensent que la mesure aura un impact positif sur l'accessibilité aux études tandis que 50 % des personnes interrogées croient que la mesure aura un impact nul ou négatif. Les autres répondants s'étant abstenus ou ayant refusé de répondre.

Le cœur de la question soit la hausse des frais de scolarité continue également de diviser les Québécois.  En effet, 47% des Québécois se disent favorables à la hausse tandis que 41% s'y opposent. « Beaucoup de citoyens semblent hésitants à nous appuyer, car ils ont peur qu'on vienne piger dans leurs poches. Je tiens à leur dire qu'il est possible de maintenir abordables les études universitaires, et ce, sans augmenter le fardeau fiscal des contribuables », précise le président de la FECQ.

La nécessité de négocier rallie les Québécois

Seul point de consensus, 65% des Québécois souhaitent que le gouvernement entame des discussions avec les étudiants. « La ligne dure de la ministre ne passe pas. Elle doit ouvrir son jeu et entamer un dialogue avec les étudiants »,  ajoute le président de la FECQ.

La FECQ poursuivra ses moyens de pression jusqu'à ce que la ministre accepte d'entamer un dialogue avec les associations étudiantes. « Nous invitons nos membres à poursuivre la grève. En restants unis, nous pouvons gagner », conclut Léo Bureau-Blouin.

Le sondage a été effectué auprès de 510 répondants le 10 avril 2012 par la firme de sondage Léger Marketing. Il a été effectué via un panel web. Compte tenu du caractère probabiliste de l'échantillon, la marge d'erreur est évaluée à +/- 4,3% dans 19 cas sur 20.

Pour obtenir une copie du sondage, veuillez contacter Charlotte Watson par téléphone ou par courriel.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente plus de 80 000 étudiants réunis dans 23 associations étudiantes présentes sur l'ensemble du territoire québécois. Depuis 21 ans, elle défend et promeut les droits et intérêts des étudiants des cégeps.

Charlotte Watson, coordonnatrice aux relations et communications, FECQ, bur. 514-396-3320, cell. 514-554-0576, courriel : [email protected], twitter : @charlottewats