Grève étudiante dans le réseau collégial - « Qui va payer pour l'entêtement de la ministre ? » - Les fédérations du secteur collégial de la CSQ

MONTRÉAL, le 16 avril 2012 /CNW Telbec/ - Alors que le conflit autour de la hausse des frais de scolarité se poursuit, les fédérations syndicales du secteur collégial affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) s'interrogent sur les conséquences qu'auront les coûts engendrés par les grèves au sein des cégeps.

« Est-ce que la ministre est capable de chiffrer le coût de son entêtement ? Alors même que les cégeps se relèvent d'une série de compressions budgétaires, qui fera les frais de son attitude intransigeante ? », demande Bernard Bérubé, président de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ).

Une rebuffade de la démocratie

Les fédérations du secteur collégial de la CSQ tiennent également à dénoncer fortement l'important déni de démocratie que représente la décision de la ministre Line Beauchamp de forcer les administrations des cégeps à reprendre les cours.

«En clair, la ministre demande aux administrations et au personnel des cégeps d'aller à l'encontre de décisions démocratiques prises par des instances légitimes, à savoir les associations étudiantes », souligne Mario Beauchemin, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégeps (FEC-CSQ).

Cette décision éminemment condamnable entraîne aussi des conséquences fâcheuses sur le plan des relations de travail. « Le climat déjà tendu au sein des cégeps risque de se détériorer davantage. Nos membres sont inquiets et déçus de l'attitude de la ministre » ajoute Anne Dionne, vice-présidente de la Fédération du personnel de soutien de l'enseignement supérieur (FPSES-CSQ)

Une rencontre sans plus tarder

Afin d'éviter d'envenimer le climat des relations de travail au sein des cégeps, la ministre Line Beauchamp doit piler sur son orgueil afin de rencontrer immédiatement et sans préalable les trois groupes étudiants actuellement en grève. « Les étudiants ont démontré des signes d'ouverture. Le refus obstiné de la ministre a des répercussions importantes qu'elle ne saurait nier plus longtemps », concluent les trois leaders syndicaux.

Profils des trois fédérations du réseau collégial de la CSQ

Affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), les trois fédérations ont toujours milité pour que les cégeps aient les moyens d'offrir aux étudiantes et étudiants une formation de qualité, préparatoire au marché du travail ou à l'université, tout en contribuant au développement de citoyennes et citoyens libres et autonomes.

La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) est un regroupement de syndicats de personnel enseignant provenant de plusieurs régions du Québec.

La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) représente près de 1 200 professionnelles et professionnels répartis dans 34 cégeps. Elle regroupe exclusivement du personnel professionnel de cégep.

La Fédération du personnel de soutien de l'enseignement supérieur (FPSES-CSQ) compte plus de 4 000 membres provenant des cégeps, des universités et d'organismes qui dispensent des services en éducation.

Marjolaine Perreault
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