Grève étudiante: la CLASSE exige de faire partie des discussions
MONTRÉAL, le 16 avril 2012 /CNW Telbec/ - La Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) exige à la ministre Beauchamp d'être partie prenante d'éventuelles discussions sur la gestion des universités, à l'instar des autres organisations étudiantes. « Comment la ministre ose-t-elle exclure du dialogue l'organisation principale de la grève étudiante? Le conflit ne se règlera pas si la CLASSE ne fait pas partie de la solution. En nous excluant, la ministre refuse de dialoguer avec près de la moitié des grévistes » déclare Gabriel Nadeau-Dubois, rappelant que la CLASSE regroupe actuellement 47% des grévistes, ce qui en fait le plus grand regroupement d'étudiants et d'étudiantes en grève au Québec. La CLASSE rappelle aussi que la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) a aussi des associations étudiantes en grève.
La Coalition incite vivement les deux fédérations étudiantes à respecter leur engagement pris publiquement la semaine dernière à l'effet de ne pas négocier en l'absence des autres organisations étudiantes nationales en grève. «Le mouvement étudiant doit absolument rester solidaire dans le processus de négociation et les fédérations étudiantes doivent refuser d'y participer si l'ensemble des organisations étudiantes n'y sont pas représentées. Ce n'est pas pour rien qu'un appel à la solidarité a eu lieu. C'est en se présentant ensemble devant la ministre que le mouvement étudiant maximise ses chances de victoire» poursuit Jeanne Reynolds, coporte-parole de la CLASSE.
Pour ces raisons, les associations membres de la Coalition, réunies hier au Cégep de Drummondville, ont résolu d'exiger de la ministre qu'elle les inclue dans le processus de négociation, afin de permettre à la CLASSE de mettre de l'avant ses propositions concrètes pour mettre un frein à la dérive des universités québécoises. « Nous sommes ouverts au dialogue. Nous avons une foule de mesures concrètes à proposer afin de remettre nos universités sur la bonne voie. » poursuit Jeanne Reynolds.
La Coalition rappelle également que la hausse des frais de scolarité sera abordée par la CLASSE lors d'éventuelles discussions. « Madame Beauchamp justifie la hausse des frais de scolarité depuis des mois en fonction de calculs proposés par les gestionnaires des universités. Hier, en proposant de discuter avec le mouvement étudiant de la mauvaise gestion des universités, elle admet que les pratiques de ces gestionnaires sont problématiques. Si les chiffres sur le sous-financement perdent leur crédibilité, pourquoi la ministre refuse-t-elle de remettre en question la hausse des frais de scolarité? » conclut Gabriel Nadeau-Dubois.
La Coalition annonce également une série d'actions visant à maintenir la pression sur le gouvernement Charest. Dès ce vendredi, les étudiants et les étudiantes manifesteront dans le cadre du « Salon Plan Nord » sous le thème « Non à la gratuité minière, oui à la gratuité scolaire! ». Le dimanche suivant, les étudiantes et les étudiants se donnent rendez-vous au Square-Émilie Gamelin à 13h, afin de former un contingent étudiant qui se rendra à la Place des festivals dans le cadre de la mobilisation pour le Jour de la terre et le bien commun.
Fondée par l'ASSÉ en décembre dernier dans le contexte de la hausse des frais de scolarité, la Coalition large de l'ASSÉ (CLASSE) est une coalition nationale d'associations étudiantes représentant actuellement la majorité des grévistes Elle rassemble présentement près de 100 000 membres dans les cégeps et universités du Québec.
Renaud Poirier St-Pierre, attachée de presse :514-835-9780
Courriel : [email protected]
Site web: www.bloquonslahausse.com
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