Hausse des cotisations au RPC : la décision des gouvernements entraînera des coûts significatifs pour l'économie English
MONTRÉAL, le 20 juin 2016 /CNW/ - La FCEI déplore la décision des ministres des Finances du Canada d'imposer une augmentation de taxe sur la masse salariale aux propriétaires de PME. « L'entente de principe que les ministres viennent d'annoncer en vue d'augmenter les cotisations au Régime de pensions du Canada (RPC) aura des conséquences négatives importantes sur les travailleurs et l'économie du Canada », affirme Simon Gaudreault, économiste principal à la FCEI.
Selon cette entente de principe, le maximum des gains admissibles passerait à 82 700 $ d'ici 2025 et le taux de remplacement grimperait à 33 % des revenus par rapport à 25 % en vertu du régime actuel. Pour financer la hausse, les cotisations au RPC augmenteraient de façon graduelle de 2019 à 2025. « On le sait, ces changements sont susceptibles de compromettre les salaires, les heures de travail et les emplois des travailleurs et d'affaiblir une économie canadienne déjà chancelante, déplore M. Gaudreault. On peut donc se questionner sur la priorité que les gouvernements qui ont approuvé l'entente de principe accordent réellement à la relance de l'économie. »
Le Québec semble vouloir limiter les dégâts
Tout comme le Manitoba, le Québec n'aurait apparemment pas adhéré à cette entente. Dans son communiqué, il qualifie lui-même la proposition mise de l'avant aujourd'hui de « très coûteuse et pas suffisamment ciblée sur les besoins de bonification identifiés pour le Québec ». Selon ses propres calculs, la solution mur à mur qui est proposée signifierait une ponction additionnelle de 3,5 milliards par année dans les poches des travailleurs et des employeurs québécois. « L'approche a priori plus prudente du Québec est à saluer et nous entendons participer activement aux discussions concernant l'avenir du RRQ. Dans ce genre de réflexion, il est crucial de garder en tête la réalité et les préoccupations des PME, car toute décision au sujet des taxes sur la masse salariale peut avoir de grands impacts sur l'emploi et l'économie en général », affirme M. Gaudreault.
Des impacts importants sur les PME et leurs travailleurs
La FCEI tient à rappeler que :
- 71 % des propriétaires de PME sont contre une augmentation obligatoire de leurs cotisations au RPC/RRQ, d'après le tout dernier sondage de la FCEI.
- 67 % d'entre eux pensent qu'une hausse les pousserait à geler ou à réduire les salaires.
- 46 % estiment que cela les obligerait à réduire les investissements qu'ils font dans leur entreprise.
- 35 % pensent que cela les forcerait à faire des mises à pied.
RPC : l'avis des principaux intéressés ne sera pas sollicité
« Selon notre compréhension, les gouvernements n'entendent même pas consulter les travailleurs et les employeurs qui seront directement affectés par l'augmentation des cotisations au RPC. Pourtant, un sondage d'Angus Reid publié aujourd'hui même montre qu'une majorité importante de la population n'a pas suivi cet enjeu de près. Dans ce contexte, comment peut-on avoir un débat éclairé sur les coûts et les bénéfices réels de ces changements? », s'interroge M. Gaudreault.
Point positif : le RRPO ne verra pas le jour
Enfin, la FCEI souligne un point positif dans la décision annoncée aujourd'hui, soit l'abandon du Régime de retraite de la province de l'Ontario (RRPO), un projet qui aurait eu des conséquences économiques encore plus dommageables que celles entrainées par la hausse généralisée des cotisations au RPC.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, conseillère, Affaires publiques et relations médias, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 1824 | Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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