Hausse des droits de scolarité pour les étudiants hors Québec: une stratégie gouvernementale qui nous éloigne des objectifs de rétention et de francisation
MONTRÉAL, le 30 nov. 2023 /CNW/ - Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) est très préoccupé par le signal envoyé par le gouvernement du Québec sur la hausse des droits de scolarité universitaire des étudiants hors Québec.
Le CPQ demande au gouvernement de revoir son plan qui, dans sa forme actuelle, ne permet pas d'atteindre son objectif d'équilibrer le financement des universités francophones. Par le fait même, le plan du gouvernement lance le message que les étudiants hors Québec ne sont pas les bienvenus dans nos universités.
De plus, le manque d'étude et de données précises, notamment sur le taux de rétention et leur profil linguistique, ne permet pas d'élaborer un portrait de la situation afin de déterminer les meilleures mesures à prioriser pour franciser et retenir davantage les étudiants provenant d'ailleurs.
« Le Québec à la chance de pouvoir compter sur 19 universités reconnues qui attirent des talents venus de partout au Canada et ailleurs dans le monde, elles contribuent à répondre à la pénurie de main-d'œuvre et aux besoins de nouveaux travailleurs pour développer les filières d'avenir dans lesquelles le Québec veut se démarquer. Le gouvernement doit collaborer avec les universités, quelle que soit la langue dans laquelle elles mènent leurs activités pour améliorer le taux de rétention et mettre à la disposition des universités de langue anglaise les incitatifs et les moyens d'améliorer le niveau de français de leurs étudiants. L'approche du gouvernement ne permet pas d'atteindre ces objectifs avec cette nouvelle politique », déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Selon le CPQ, le gouvernement fait fausse route en voulant augmenter les droits de scolarité des universités anglophones, alors que le tarif actuel de 9000 $ est comparable aux tarifs payés dans les autres provinces, et pour bien des programmes est parmi les plus élevés au Canada. Le gouvernement du Québec devrait plutôt profiter du potentiel que représente la francophonie en multipliant les initiatives pour attirer des étudiants internationaux francophones dans nos universités, notamment en région.
« Le Québec est toujours plus fort lorsqu'il a l'audace de saisir les occasions qu'offre le reste du Canada et de l'Amérique tout en misant sur son caractère unique et distinctif. Fermer nos frontières du reste du monde en utilisant une politique tarifaire prohibitive, c'est se priver de voir grand pour l'avenir de notre société », conclut monsieur Blackburn.
À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Source : Jérôme Tremblay-Saint-Yves, Coordonnateur aux relations publiques, Conseil du patronat du Québec, [email protected], Cell. : (819) 740-1208
Partager cet article