Hausse des tarifs pour le métro de Longueuil - Le SCFP demande l'intervention
de Québec
MONTRÉAL, le 11 févr. /CNW Telbec/ - Réunis ce matin, les syndicats SCFP des sociétés de transport de partout au Québec ont adopté une résolution d'urgence demandant au gouvernement du Québec d'intervenir suite à la décision de faire payer aux usagers de Longueuil, dès juillet, le même taux que les usagers du métro de Laval. Cela représente une hausse de près de 60% pour les habitants de la Rive-Sud, qui voient leurs frais pour prendre le métro vers Montréal passer de 70$ par mois à 111$, un choc tarifaire trop grand du point de vue syndical.
"Afin de régler le problème d'équité entre les usagers de Laval et de Longueuil, on assène un rude coup aux gens de la Rive-Sud. Cette approche va faire reculer le transport en commun", soutient Stéphane Lachance, vice-président transport urbain du SCFP-Québec. Une hausse aussi brutale va inévitablement réduire l'achalandage. C'est une décision qui va faire augmenter l'usage de l'automobile, donc les émissions de gaz à effet de serre, ce qui va à l'encontre d'un développement durable. Les ministres du Transport et de l'Environnement doivent se pencher sur ce dossier et évaluer les conséquences d'une telle orientation."
Une alternative raisonnable
Le SCFP plaide plutôt pour une augmentation échelonnée dans le temps pour les usagers de Longueuil, accompagné par une baisse progressive du prix pour les gens de Laval. Une façon jugée plus "douce" pour atteindre l'équité. "D'un côté, les gens de Longueuil doivent payer leur juste part, on est d'accord. Mais on peut trouver une solution sur un horizon de deux ou trois ans. D'un autre côté, il est vrai que les usagers de Laval paient peut-être trop cher. Québec doit étudier tout cela sérieusement et arriver à un compromis qui ne mettra pas en danger le développement du transport en commun", explique Sylvain Pilon, coordonnateur du secteur transport en commun du SCFP.
Régler le déficit récurrent
Et le manque à gagner de la STM dans tout cela? Le Syndicat canadien de la fonction publique tient à régler le déficit récurrent de la STM mais estime que ce n'est pas uniquement grâce aux billets achetés ou aux titres mensuels vendus qu'on pourra y parvenir. À ses yeux, c'est une combinaison de mesures qui parviendra à générer un financement adéquat au transport urbain. Ainsi, l'organisation réitère sa position en faveur de l'instauration de postes de péages sur les grands ponts de la métropole. "Il faut trouver des sources alternatives de financement et pour nous, c'est la plus juste et la plus efficace", lance Stéphane Lachance. Avec un coût modique par passage pendant l'heure de pointe matinale, le SCFP estime que plusieurs millions de dollars pourraient être dédiés et investis chaque année dans le développement du transport en commun dans la région métropolitaine. "C'est une solution facile à réaliser avec des lecteurs à la volée, cela dégage des sommes importantes, c'est bon pour l'environnement et c'est équitable. Vous prenez l'autobus ou le métro, vous ne payez pas le péage, c'est simple", de conclure Sylvain Pilon.
Le SCFP représente quelque 5500 membres dans le transport urbain au Québec. En plus de ce secteur d'activité, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs, entre autres, la santé et les services sociaux, l'éducation, les municipalités, l'énergie, le transport aérien et les communications. Comptant au total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.
Ce communiqué et d'autres infos sur le site scfp.qc.ca
Renseignements: Alexandre Boulerice, Service de l'information SCFP, cell. (514) 668-7148; Source: Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
Partager cet article