MONTRÉAL, le 22 déc. 2015 /CNW/ - Les chefs de PME de partout au pays ont probablement poussé un soupir de soulagement lorsque les ministres des Finances du pays ont annoncé, à la sortie de leur rencontre d'hier, qu'aucune décision n'avait été prise quant à l'expansion du Régime de pensions du Canada (RPC) et du Régime de rentes du Québec (RRQ). Le ministre des Finances fédéral, Bill Morneau, et ses homologues provinciaux et territoriaux se sont en effet entendus pour poursuivre les discussions plus tard sans s'engager sur aucune avenue potentielle.
Bien que les propriétaires de PME devraient être soulagées par cette annonce, la FCEI espère aussi que les discussions futures prendront une autre direction. « Discuter sans fin d'une mauvaise idée, soit d'augmenter les cotisations obligatoires au RPC/RRQ, n'en fera pas davantage une bonne idée dans le futur. Même si les PME respirent un peu mieux sachant que les ministres des Finances n'augmenteront pas ces taxes sur la masse salariale, cette menace continue de planer. Il faut reléguer cette idée aux oubliettes une fois pour toutes et faire place à des solutions plus novatrices », a indiqué Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
La FCEI avait d'ailleurs écrit à l'ensemble des ministres des Finances à l'aube de leur rencontre, afin de les inciter à rejeter toute proposition à cet effet. À cette occasion, elle leur avait notamment fait part des résultats d'une étude publiée la semaine dernière qui conclut qu'une hausse obligatoire des cotisations au RPC/RRQ aurait un impact négatif sur l'économie au cours des prochaines années. En effet, selon ce modèle économétrique réalisé par la FCEI et l'Université de Toronto, une expansion du RPC/RRQ de l'ampleur de ce qui est proposé pour le Régime de retraite de la province de l'Ontario (RRPO) ralentirait la croissance de l'emploi et aurait des impacts importants sur les finances publiques. D'ici 2020, il y aurait jusqu'à 110 000 emplois de moins d'enregistrés au Canada. Par ailleurs, les finances publiques fédéral-provinciales seraient affectées pour un total combiné de 10 milliards $ et les salaires subiraient une baisse permanente de 0,8 %.
« Si on veut vraiment favoriser l'emploi et la croissance économique, il faut plutôt offrir de nouvelles options volontaires d'épargne-retraite, notamment en mettant en place, dans toutes les provinces, des régimes de pension agréés collectifs (RPAC) comme l'a fait le Québec avec son RVER. Il va aussi sans dire que l'Ontario devrait laisser tomber l'idée de créer un régime de retraite provincial si elle ne veut pas affaiblir son économie. L'épargne forcée n'est pas une solution profitable ni pour les employeurs ni pour les travailleurs », a conclu Martine Hébert.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, conseillère, affaires publiques et relations médias, FCEI, Téléphone : 514 817-0228, [email protected]
Partager cet article