HAUSSE DU SALAIRE MINIMUM : L'EFFORT EST INSUFFISANT POUR VRAIMENT FAIRE UNE DIFFÉRENCE !
MONTRÉAL, le 21 déc. /CNW Telbec/ - Au bas de l'échelle reçoit avec déception l'annonce faite aujourd'hui par la ministre du Travail, Madame Lise Thériault, au sujet du taux du salaire minimum, qui passera de 9,50$ à 9,65$ l'heure au 1er mai prochain.
« L'effort consenti par la Ministre et son gouvernement n'est même pas suffisant pour aider les personnes rémunérées au salaire minimum à faire face aux trop nombreuses hausses de tarifs qui jalonnent la réalité budgétaire des Québécoises et des Québécois. Il est inacceptable qu'en 2010 une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum n'arrive pas à sortir de la pauvreté. Pour y arriver, le taux du salaire minimum devrait déjà être fixé à 10,69$ l'heure pour atteindre le seuil de faible revenu tel que défini par Statistique Canada avant impôt pour une personne seule. De plus, n'oublions pas que la majorité des personnes au salaire minimum éprouve des difficultés à obtenir un nombre d'heures suffisantes pour subvenir à leurs besoins. On constate de plus en plus, la présence de travailleurs pauvres faisant appel aux banques alimentaires, la situation ne va pas s'améliorer », déclare Carole Henry porte-parole d'Au bas de l'échelle.
L'organisme rappelle que le revenu annuel brut d'une personne qui travaille 40 heures par semaine au taux actuel du salaire minimum (9,50 $) est de 19 760 $. Ce revenu ne représente que 89,2 % du seuil de faible revenu de Statistique Canada avant impôt pour une personne seule (seuil de 2009 soit 22 235 $). La hausse accordée pour mai 2011 représente un maigre 6,00$ supplémentaire par semaine (312$ par année). Selon Au bas de l'échelle, la réglementation sur le salaire minimum doit faire partie intégrante d'une stratégie globale de lutte contre la pauvreté, qui permettra d'annuler l'écart entre ce seuil de faible revenu et le revenu annuel d'une personne travaillant 40 heures par semaine au salaire minimum. Pour sa part, l'Ontario a porté le taux du salaire minimum à 10,25$ l'heure au 31 mars 2010.
Au bas de l'échelle, groupe de défense des droits des travailleuses et des travailleurs non syndiqués, revendique la hausse du salaire minimum à un niveau décent depuis de très nombreuses années. Rappelons que cette revendication est aussi portée par la Marche Mondiale des femmes de 2010.
Source: Carole Henry
Responsable des dossiers politiques et porte parole
Au bas de l'échelle
6839A rue Drolet, Montréal Qc. H2S 2T1
514-270-7863
[email protected]
Partager cet article