Hausse du salaire minimum : gain insuffisant pour les travailleuses et les travailleurs
MONTRÉAL, le 5 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Malgré une augmentation du salaire minimum légèrement supérieure à l'inflation, le Front de défense des non-syndiquéEs (FDNS) juge insatisfaisante la hausse du taux régulier du salaire minimum de 20 cents, le faisant ainsi passer à de 10,15$ à 10,35 $ au 1er mai 2014. Pour une personne qui travaille 40 heures par semaine, cette hausse représente 8 $ de plus par semaine et 416 $ par année.
Selon Mélanie Gauvin, porte-parole du FDNS : « L'augmentation du salaire minimum est un des moyens à privilégier pour lutter contre la pauvreté. Une étude du ministère du Travail nous révèle d'ailleurs qu'une hausse du salaire minimum a une incidence positive sur la rémunération de 20 % de la main-d'œuvre au Québec, et particulièrement sur 25 % de la main-d'œuvre féminine ».
De plus, en visant une revalorisation des emplois faiblement rémunérés, détenus en majorité par des femmes, la politique du salaire minimum au Québec contribue à l'atteinte de l'équité salariale. En effet, près de 60 % des personnes qui travaillent au salaire minimum sont des femmes. Environ huit femmes sur dix au salaire minimum travaillent dans le secteur du commerce, de l'hébergement et de la restauration et dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale.
Pour le FDNS, une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum devrait avoir un revenu de travail équivalent au seuil de faible revenu de Statistique Canada avant impôts pour une personne seule. En 2014, le taux général du salaire minimum au Québec devrait donc atteindre 11,47 $ l'heure. Toujours selon Mélanie Gauvin : « En se basant sur une semaine de 35 heures, plus représentative des heures travaillées habituellement, une personne devrait gagner 13,11$ l'heure pour se sortir de la pauvreté ».
Le Front de défense des non-syndiquéEs est une coalition qui regroupe plus de 25 groupes populaires et syndicaux. Son principal objectif est l'amélioration des conditions de vie et de travail des personnes non syndiquées.
SOURCE : Front de défense des non-syndiqué-es
Mélanie Gauvin, porte-parole nationale du FDNS; 514-795-0929
Manon Brunelle, porte-parole du FDNS pour l'Estrie; 819 569-9993.
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