Hausse du salaire minimum : la FCEI constate une certaine stabilité
MONTRÉAL, le 11 déc. 2014 /CNW Telbec/ - À la suite de l'annonce faite ce matin par le ministre du Travail, M. Sam Hamad, concernant la hausse du salaire minimum à 10,55 $, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) constate que la hausse affiche une certaine stabilité par rapport à l'an dernier, se situant autour de l'inflation. Cependant, elle tient à rappeler que les augmentations du salaire minimum créent toujours des distorsions chez les petits employeurs.
« Les travailleurs payés au salaire minimum sont généralement ceux qui ont le moins d'expérience ou d'ancienneté dans l'entreprise. Ainsi, lorsque l'on augmente leur salaire, les travailleurs plus expérimentés ou plus qualifiés vont s'attendre à obtenir une hausse au moins équivalente sinon supérieure. C'est ainsi que les hausses du salaire minimum créent une pression sur l'ensemble de la masse salariale et peuvent avoir des effets déstabilisants pour les petits employeurs. C'est pourquoi nous demandons d'année en année d'éviter les hausses trop marquées, de les maintenir près de l'inflation et de s'assurer que le ratio du salaire minimum par rapport au salaire moyen demeure raisonnable. On constate que c'est la voie que semble avoir suivie le gouvernement cette année », a affirmé Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
Le salaire minimum : une bonne façon de lutter contre la pauvreté?
La FCEI questionne l'efficacité du salaire minimum comme mesure visant à aider les travailleurs les plus démunis. « Dans plusieurs cas, environ 40 % de l'augmentation accordée se retrouvera dans les coffres de l'État plutôt que dans la poche des travailleurs, car selon leur situation, ceux qui travaillent à temps plein vont en remettre une partie en cotisations aux différents régimes sociaux et en impôt », a indiqué Mme Hébert.
La FCEI estime que pour contrer plus efficacement la pauvreté, il serait beaucoup plus profitable de hausser le seuil d'exemption personnelle de base des personnes à faible revenu, par exemple. « Ainsi, on s'assurerait que 100 % de l'argent resterait dans les poches de ces travailleurs, et ce, sans affecter négativement les petites entreprises », a conclu Martine Hébert.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE : Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, attachée de presse, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 224 | Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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