Hausse du salaire minimum : Le gouvernement oublie les petites entreprises…
MONTRÉAL, le 19 déc. 2012 /CNW Telbec/ - « Les restaurateurs, les hôteliers, les épiciers et les petits commerçants seront déçus d'apprendre qu'une fois de plus, la hausse du salaire minimum dépassera celle de l'inflation et de la croissance économique en 2013. En effet, le gouvernement impose aux PME une augmentation du salaire minimum de 2,53 % pour 2013 alors que l'inflation devrait se maintenir aux alentours de 1,9 % et la croissance économique à 1,6 %. De plus, quand on sait qu'en 10 ans, le salaire minimum aura augmenté de 39 % alors que le salaire moyen a augmenté de 29 % depuis 2003, on ne fait pas de cadeaux aux petites entreprises, c'est le moins que l'on puisse dire » a affirmé Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), en réaction à l'annonce de la ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Mme Agnès Maltais.
Le salaire minimum crée des distorsions dans les petites entreprises
La FCEI tient à rappeler que les hausses du salaire minimum créent des distorsions importantes dans les petites entreprises. « Quand vous avez 5 employés par exemple et que ceux qui travaillent au salaire minimum voient leur salaire augmenter de près de 40 % en 10 ans, c'est évident que les autres employés qui travaillent pour vous depuis 10 ans vont vouloir avoir le même niveau d'augmentation. De la même façon, quand le salaire minimum augmente plus que l'inflation comme c'est le cas ici, cela crée beaucoup de pression pour augmenter tout le monde au même niveau. Or, les petites entreprises n'en ont pas les moyens. C'est là où le bat blesse avec les questions liées au salaire minimum », a expliqué Mme Hébert.
D'autres avenues pour lutter efficacement contre la pauvreté…
La FCEI estime que pour lutter efficacement contre la pauvreté, d'autres avenues seraient beaucoup plus profitables pour l'ensemble de l'économie que de hausser le salaire minimum. « Il serait beaucoup plus profitable pour les personnes à faible de revenus que le gouvernement hausse leur seuil d'exemption personnelle de base, par exemple. Ce serait là de l'argent qui resterait à 100 % dans leurs poches sans que cela affecte négativement la croissance des petites entreprises », a indiqué Mme Hébert.
Enfin, la FCEI tient à rappeler que les petites entreprises du Québec sont les plus taxées au Canada (8 % contre 2,8 % ailleurs au Canada) et que les taxes sur la masse salariale sont 45 % plus élevées au Québec. « À une époque où l'économie peine à reprendre son rythme de croisière, c'est frustrant de constater qu'encore une fois, on demande aux petits entrepreneurs de payer, sans, en contrepartie, leur donner l'oxygène dont ils auraient besoin pour faire croître leur entreprise et ultimement avoir les moyens de bonifier les conditions de travail de leurs employés », a conclu Mme Hébert.
En qualité de plus important groupement de petites et moyennes entreprises au Canada, la FCEI regroupe plus de 109 000 membres au pays, dont 24 000 au Québec, œuvrant dans tous les secteurs. Elle est non partisane et son financement provient uniquement de l'adhésion de ses membres. Elle procure aux dirigeants de PME une voix forte et convaincante à tous les ordres de gouvernement et contribue à l'essor économique (www.fcei.ca).
SOURCE : FEDERATION CANADIENNE DE L'ENTREPRISE INDEPENDANTE
Marie Vaillant, directrice des communications
Téléphone : (514) 861-3234, cellulaire : (514) 919-9535
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