Hausse du salaire minimum : quels sont les vrais impacts? - FCEI
MONTRÉAL, le 26 janv. 2016 /CNW Telbec/ - Bien que la hausse du salaire minimum annoncée cet après-midi par le ministre du Travail, M. Sam Hamad, soit proche de l'inflation, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) rappelle que cela entraîne des distorsions sur l'ensemble des salaires dans les plus petites entreprises et que ce n'est pas le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté.
Des distorsions sur les salaires dans les PME
À compter du 1er mai prochain, le taux général du salaire minimum passera de 10,55 $ à 10,75 $ alors que le taux pour les travailleurs à pourboires augmentera de 9,05 $ à 9,20 $. Cette hausse représente une augmentation de 1,9 %, ce qui est légèrement plus élevé que l'inflation.
« À première vue, la hausse annoncée du salaire minimum peut sembler raisonnable. Toutefois, cela entraîne souvent des iniquités et une pression sur l'ensemble de la masse salariale des petites et moyennes entreprises. En effet, les travailleurs payés au salaire minimum sont généralement ceux qui ont le moins d'expérience ou d'ancienneté dans l'entreprise. Ainsi, si leur salaire augmente de 1,9 %, les travailleurs plus expérimentés ou plus qualifiés vont s'attendre à obtenir une hausse bien supérieure. Malheureusement, les PME n'ont souvent pas les moyens d'octroyer de telles augmentations et la hausse accordée aux travailleurs moins expérimentés vient gruger dans l'argent disponible pour l'ensemble de la masse salariale dans l'entreprise », affirme Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
Le mythe du salaire minimum pour lutter contre la pauvreté
La FCEI remet également en question l'efficacité du salaire minimum comme mesure visant à aider les travailleurs les plus démunis. Elle rappelle que dans plusieurs cas, environ 40 % de l'augmentation accordée se retrouvera dans les coffres de l'État, plutôt que dans la poche des travailleurs, car selon leur situation, ceux qui travaillent à temps plein vont payer la majeure partie de cette augmentation en cotisations aux différents régimes sociaux et en impôt.
« Pour lutter efficacement contre la pauvreté, il serait beaucoup plus profitable de hausser le seuil d'exemption personnelle de base des personnes à faible revenu, par exemple. Ainsi, on s'assurerait que 100 % de l'argent irait dans les poches de ces travailleurs, et ce, sans affecter négativement les petites entreprises », conclut Martine Hébert.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, conseillère, Affaires publiques et relations médias, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 224 | Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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