Hausse du salaire minimum : une augmentation à repenser pour stimuler le pouvoir d'achat des travailleuses et travailleurs au bas de l'échelle
MONTRÉAL, le 30 avril 2014 /CNW Telbec/ - À la veille de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, le Front de défense des non-syndiqué-es (FDNS) dénonce la faible augmentation du salaire minimum qui entre en vigueur aujourd'hui.
Cette augmentation du taux régulier de 20 cents fait passer le salaire minimum de 10,15 $ à 10,35 $ l'heure et procure une très faible augmentation du pouvoir d'achat des travailleuses et travailleurs. Pour une personne qui travaille 40 heures par semaine, cette hausse ne représente qu'un faible ajustement de 8 $ par semaine et une augmentation annuelle de 416 $. Selon Mélanie Gauvin, porte-parole du FDNS : « Cette augmentation ne fait pas de différence significative dans les poches des travailleuses et travailleurs. Nous croyons qu'au Québec, il n'est pas normal d'être pauvre tout en travaillant à temps plein. Nous croyons que le salaire minimum doit, à tout le moins, permettre à une personne seule qui travaille 40 heures par semaine de sortir de la pauvreté. »
Plus de 90 % des emplois au salaire minimum sont dans le secteur des services, principalement dans l'hôtellerie, la restauration et le commerce de détail. Les revenus additionnels dont bénéficient les personnes au salaire minimum sont rapidement remis en circulation, stimulant ainsi la consommation et l'économie locale. D'ailleurs, suite aux augmentations importantes du salaire minimum de 50 cents en 2008, 2009 et 2010, le secteur du commerce de détail avait enregistré pour l'année 2010 une croissance beaucoup plus importante que prévu. Les ventes pour le Québec avaient atteint 99,9 milliards de dollars. Plus de 40 % des personnes rémunérées au salaire minimum travaillent dans ce sous-secteur des services.
L'augmentation du salaire minimum a aussi une incidence positive pour les personnes qui gagnent légèrement plus que le taux régulier. Selon Mélanie Gauvin : « Une étude du ministère du Travail nous révèle qu'une hausse du salaire minimum a une incidence positive sur la rémunération de 20 % de la main d'œuvre au Québec, et particulièrement sur 25 % de la main-d'œuvre féminine ». Près de 60 % des personnes qui travaillent au salaire minimum au Québec sont des femmes.
Pour le FDNS, une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum devrait avoir un revenu de travail équivalent au seuil de faible revenu de Statistique Canada avant impôts pour une personne seule. En 2014, le taux général du salaire minimum au Québec devrait donc atteindre 11,47 $ l'heure. Toujours selon Mélanie Gauvin : « En se basant sur une semaine de 35 heures, plus représentative des heures travaillées habituellement, une personne devrait gagner 13,11$ l'heure pour se sortir de la pauvreté. »
SOURCE : Front de défense des non-syndiqué-es
Mélanie Gauvin, porte-parole nationale du FDNS; bur. : 514 270-7863 cell. : 514-795-0929; Marie-Josée Magny, porte-parole du FDNS de la Mauricie et du Centre du Québec; cell. : 819-668-6798; Manon Brunelle, porte-parole du FDNS pour l'Estrie; cell. : 819-993-1870
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