Hausse progressive du salaire minimum, étalée sur quatre ans : le secteur maraîcher québécois demande des mesures d'atténuation fiscales ou financières
MONTRÉAL, le 20 janv. 2017 /CNW Telbec/ - L'Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) a pris connaissance de la hausse progressive du salaire minimum, étalée sur quatre ans, annoncée hier par le gouvernement du Québec. Ces augmentations aideront certainement les personnes à faible revenu ; l'APMQ s'inquiète cependant des conséquences pour le secteur de la production des fruits et des légumes du Québec, qui fonctionne dans un environnement de marché ouvert sans protection commerciale.
« Lorsque la main-d'œuvre représente en moyenne 40 % de notre prix de revient, et jusqu'à 70 % pour certains produits, il devient problématique d'offrir un rythme d'accroissement accentué des conditions de travail minimales, parce que nos fermes n'ont pas de marge de manœuvre pour augmenter leurs coûts de production et les prix de vente », souligne André Plante, directeur général de l'Association des producteurs maraîchers du Québec.
En effet, les producteurs maraîchers opèrent dans un environnement où ils doivent, d'un côté, payer les intrants à la production aux prix fixés par des fournisseurs souvent internationaux et, de l'autre côté, vendre leurs produits à des prix de plus en plus compétitifs, les marchés de détail étant régis par une politique des prix les plus bas, et ce, sans égard à la provenance des produits.
« S'ils veulent continuer à produire et à vendre leurs fruits et légumes, les producteurs maraîchers ont l'obligation de demeurer compétitifs vis-à-vis de leurs concurrents étrangers. Sans mesures d'atténuation fiscale ou financière concrètes, les entreprises de production maraîchère feront face à de sérieux défis de viabilité », de conclure le directeur général de l'APMQ.
Ces préoccupations sont très importantes pour le secteur des fruits et des légumes où les coûts associés à la main-d'œuvre sont déjà élevés et où la compétition avec les produits importés est particulièrement significative. L'APMQ demande donc au gouvernement de mener une concertation rigoureuse auprès des l'ensemble des secteurs agricoles plus fragiles afin de cerner les impacts de hausses accentuées du salaire minimum sur la compétitivité des filières québécoises et d'élaborer des stratégies d'atténuation.
À propos de l'APMQ
Regroupant l'ensemble des producteurs maraîchers québécois, l'APMQ travaille à la défense et au développement du secteur. L'association offre des services relatifs à la production, influence de manière positive et efficace la mise en marché, et instaure des programmes de promotion des produits du Québec, entre autres à travers sa campagne mangezquebec.com.
SOURCE Association des producteurs maraîchers du Québec
André Plante, (514) 387-8319/(514) 603-8319
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